Figurant en bonne place parmi les 34 programmes nationaux de recherche répertoriés dans la récente loi d'orientation et de programme à projection quinquennal (2008/2012), laquelle porte sur la recherche scientifique et le développement technologique, les biotechnologies ont fait ce mardi l'objet d'une rencontre organisée au pôle universitaire de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Selon la chargée de communication de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (initiatrice de cette rencontre), le but de la manœuvre est de pouvoir, au bout du compte, « mettre un jour sur le marché national une nouvelle génération de produits à forte valeur ajoutée, susceptibles d'avoir un grand impact sur le plan socioéconomique à travers la création d'emplois ». Et d'ajouter : « Nous comptons aussi être au rendez-vous des défis futurs, notamment la réduction de notre dépendance alimentaire, de meilleures performances en matière de production pharmaceutique, une amélioration de la santé humaine et animale et une valorisation des biotechnologies microbiennes. » Intervenant sur un thème portant sur les réalités, les actions et aussi les facteurs limitant le développement et les applications des biotechnologies, Abdelhamid Djekoun, recteur de l'université Mentouri, posera un préalable à la réussite d'un tel dessein, lequel repose, selon lui, sur la mise en place d'instruments en mesure de dynamiser les différentes parties concernées. En particulier, a-t-il précisé, la nécessité d'encourager par diverses mesures incitatives la création d'entreprises économiques exerçant dans les filières biotechnologiques. Abordant le point se rapportant aux contraintes limitant les chances de réussite d'une telle démarche, le recteur évoquera notamment « les problèmes posés par la conception d'usines clés en main qui créent une grande dépendance par rapport aux concepteurs et aux fournisseurs d'inputs et d'équipements, l'absence de traditions d'échanges et de coopération entre l'industrie et l'université, un environnement de recherche défavorable, le manque de formations appropriées, et de certaines spécialités, à l'exemple de la génétique moléculaire et le génie génétique, deux spécialités considérées pourtant comme les précurseurs du développement des biotechnologies modernes ».