Photo: S. Zoheir Par Samira Imadalou Pour se lancer dans l'économie fondée sur la connaissance en se basant sur les expériences réussies à travers le monde, notamment l'expérience coréenne, le gouvernement semble décidé à booster la recherche scientifique et améliorer ainsi l'innovation au sein des entreprises. Dans ce cadre, la loi n°08-05 (23 février 2008) d'orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique 2008-2012 constitue le levier de l'évolution du système de recherche en Algérie. C'est une manière de mettre la recherche au service de l'économie nationale. D'ailleurs, une enveloppe de 100 milliards de dinars a été débloquée pour le développement de la recherche scientifique. Pour les grandes lignes de cette loi, il faut dire que le programme est ambitieux. C'est la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) qui a à sa charge le suivi de l'application des projets identifiés. Au total, la loi prévoit 34 programmes nationaux de recherche (PNR) et 100 actions avec l'implication à l'horizon 2012 de plus de 28 000 enseignants. Le plus important, c'est que cette loi a pour principal objectif la valorisation de l'activité de recherche économique à travers le transfert des produits du savoir vers le monde économique. A ce titre d'ailleurs, un certain nombre d'actions sont à réaliser durant la période de mise en œuvre du programme. Il s'agit, entre autres, d'orienter les recherches vers des sujets qui ont une pertinence du point de vue économique. Les domaines identifiés dans ce cas illustrent clairement ce choix d'orienter la recherche vers l'économie. L'agriculture, l'énergie et les mines, les énergies renouvelables, les ressources en eau, la pêche, l'industrie, les technologies de l'information et de la communication et les biotechnologies figurent par les secteurs phares identifiés pour la recherche. Tous ces points seront débattus lors des premières assises sur la recherche scientifique prévues les 14 et 15 juillet prochains. La problématique générale de ces assises nationales vise à dresser un état des lieux de la recherche scientifique et du développement technologique dans les centres et unités de recherche. Et ce, en mettant en exergue leurs forces et faiblesses afin d'améliorer l'interaction du système de recherche avec les besoins de développement socio-économique. Les spécialistes s'accordent à le dire : «La stratégie du développement de la recherche doit être orientée et axée en premier lieu sur les centres et unités de recherche qui constituent les plates-formes de base pour consolider les acquis et asseoir un développement durable, seule voie pérenne pour que la recherche scientifique et le développement technologique puissent produire les effets attendus et nous sortir de la dépendance économique des hydrocarbures et de leurs dérivés.» D'où la nécessité de mener à bon port les actions définies en renforçant et en optimisant les moyens et surtout en répartissant l'enveloppe dégagée de manière à assurer une corrélation avec les objectifs et plans de développement des entités de recherche. Il reste à attendre que les assises apportent des résultats à la hauteur des attentes de la sphère économique.