En effet, les pluies qui se sont abattues ce dernier trimestre, accompagnées de violentes rafales de vent et de grêle, ont inondé une cinquantaine d'hectares de terres céréalières et endommagé les culture sous serre implantées à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Plusieurs petits fellahs ont tiré la sonnette d'alarme, inquiets de voir une partie de leur récolte engloutie par les eaux, à cause, diront les concernés, de l'inexistence d'un système de drainage pour éviter l'accumulation des eaux au niveau de leurs terres. C'est un véritable sos que des fellahs ont lancé avant-hier sur les ondes de la radio locale. L'un d'eux expliquera que ses terres se trouvent à près de 800 m d'un oued et la pose de structures de drainage, revendiquée depuis des années, aurait pu éviter le sinistre. Un autre ajoutera que plusieurs arbres fruitiers sont morts à cause des eaux stagnantes. Par ailleurs, des dégâts importants sont signalés au niveau de la ferme Belkacem Kouadri, située au chef-lieu de wilaya, et au niveau de la commune de Aït Soltane (à l'est du chef-lieu de wilaya) où plus de 30 ha ont été endommagés. De son côté, le directeur des services agricoles, tout en déplorant cette situation, regrettera que les services concernés n'aient pas pris les dispositions nécessaires pour éradiquer le problème d'évacuation des eaux. Le même responsable fera savoir par ailleurs que ces calamités naturelles sont préjudiciables aux fellahs de la wilaya de Aïn Defla, où plus de 90% d'entre eux ne sont pas affiliés à une caisse d'assurances. Enfin, il y a lieu de noter que la récolte de pommes de terre de l'arrière-saison connaît quelque retard en raison du même phénomène, ce qui constitue une menace sérieuse sur le rendement, ont indiqué les mêmes sources, ce qui ajoute aux préoccupations des fellahs de conditions modestes.