La réussite du programme de la transplantation hépatique dépend de la volonté de l'Etat de mettre les moyens nécessaires pour relancer cette activité. Depuis son lancement, 28 malades ont bénéficié d'une greffe de foie de donneurs vivants. Le service de chirurgie du Centre Pierre et Marie Curie assure 15 000 consultations par an toutes pathologies cancéreuses confondues et 1500 interventions chirurgicales, a signalé le Pr Graba, chef du service chirurgie à l'ouverture des travaux des trois congrès maghrébin, national et franco-maghrébin, qui se déroulent depuis hier à Alger et qui sont organisés par la Société algérienne de chirurgie (SAC) en collaboration avec les Associations maghrébine et française de chirurgie. « Nous avons développé depuis des années dans notre service la chirurgie du cancer du foie et ce sont les mêmes moyens existants qui ont été utilisés pour la transplantation hépatique, chose qui n'est plus possible aujourd'hui au sein de ce service, où l'on a opéré 50 cancers du foie par an même au stade métastatique », a-t-il souligné en exhortant les pouvoirs publics à dégager un budget spécial pour ce programme à l'instar des autres programmes de greffes d'organes, notamment le rein. D'autant que, a-t-il ajouté, le coût d'une transplantation était estimé en 2007 à 7,5 millions de dinars et elle est de 300 000 euros lorsqu'elle est prise en charge à l'étranger. A la question concernant la nécessité de la mise en place d'un plan cancer, le P Graba signale qu'il est d'abord important de mettre en place un comité de concertation multidisciplinaire pour une meilleure organisation des soins au niveau de structures. Quant au plan national de lutte contre le cancer, le P Graba estime que la décision doit être prise au plus haut niveau de l'Etat. Il a rappelé que le nombre de cancers tous types confondus est en progression en Algérie et l'on enregistre 35 000 nouveaux cas par an.