«Malgré les progrès en matière d'anesthésie en réanimation pédiatrique et des techniques chirurgicales, la transplantation hépatique est encore impossible au CHU d'Oran», note un exposé des motifs d'un communiquant au cours de la journée de chirurgie hépatobiliaire de l'EHU d'Oran. Au cours des journées de la greffe du foie, organisées en mars dernier à Oran, l'un des principaux organisateurs devait déclarer que «pour procéder à des greffes du foie à Oran, il faut réunir un environnement approprié et une coordination entre les différents services médicochirurgicaux». Or, aujourd'hui, l'hôpital de l'USTO EHU d'Oran remplit ces conditions. «En Algérie, notre ambition est de promouvoir et développer une chirurgie hépatobiliaire de haut niveau exercée dans des conditions de sécurité optimales, lesquelles sont réunies dans notre nouvel établissement [EHU d'Oran, ndlr]», notera le professeur Noureddine Benmarouf, président de cette journée. Pour ce dernier, «dans notre payas, la recrudescence des hépatopathies chroniques essentiellement virales ainsi que les résultats encourageants obtenus par le groupe de transplantations hépatiques d'Alger nous incitent à œuvrer ensemble pour le développement de cette technique. Cette première journée de chirurgie hépatobiliaire lancera les bases de l'avènement de la première greffe du foie à Oran». Il estimera également que «la chirurgie hépatobiliaire est devenue une spécialité à part entière dans la chirurgie générale et digestive dans de nombreux pays au même titre que la chirurgie colorectale». Pour le professeur Benmarouf, qui a prononcé l'allocution d'ouverture, «le développement de l'immuno-suppression et la maîtrise des aspects chirurgicaux et médicaux font de la transplantation hépatique le traitement le lus efficace et le plus sûr des maladies chroniques». Plusieurs spécialistes et professeurs étrangers et nationaux ont pris part aux travaux de ces journées d'ordre crucial pour le lancement de la première greffe du foie à Oran. L'idée étant d'arriver à l'installation de deux autres centres dont un à Oran et un autre à Constantine, estime le professeur A. Graba. Pour sa part, le professeur D. Castaing, chef de service de l'hôpital de Villejuif en France, «le développement de cette activité médicochirurgicale est la consécration d'une collaboration de plusieurs années entre nos services et nos collègues algériens. Pour ma part, je le dis, il y aura le soutien logistique et médical nécessaire», notera-t-il. Pour le directeur général de l'EHU d'Oran, «il faut encourager la tenue de pareilles manifestations scientifiques et médicales et maintenir une dynamique essentielle à notre établissement hospitalier». Des thèmes variés ont été exposés aux personnes présentes, notamment «organisation de la transplantation hépatique à Oran», «religion et don d'organes : pour ou contre», «indications de la transplantation hépatique», «prélèvement du donneur d'organe sur cadavre» (aspect technique), «résultats de la transplantation hépatique à donneur vivant de l'équipe d'Alger», «quoi de neuf en 2008 dans les techniques des hépatectomies ?», «cas clinique», «les résections hépatiques majeures, expérience», etc. Des films vidéo ont été également projetés dans la salle au profit des participants abordant des thèmes comme l'hépatectomie pour angiome, etc. Les travaux de cette journée devraient être publiés, comme l'ont recommandé plusieurs intervenants.