Dalila Ferhi, jeune voix de la chanson hawzie, animera, demain, mercredi, un récital musical, à l'auditorium du complexe culturel Laâdi-Flici (théâtre de verdure), et ce, à l'initiative de l'établissement Arts et Culture. «Ce sera un concert de promotion», dira Dalila Ferhi, lors d'un point de presse, hier. Et d'ajouter : «J'interpréterai les meilleures chansons de mon premier album qui vient de sortir aux éditions Soli Musique.» Très jeune, Dalila Ferhi a été bercée par la culture arabo-andalouse, ce qui a, en conséquence, développé une passion pour cette musique. Dalila Ferhi, pour qui la musique est un moment de plaisir, dira : «Mon travail ne consiste pas à reprendre ce qui est déjà repris, mais je mène un travail de recherche sur le patrimoine.» «Mes deux CD comportent des textes qui n'ont pas été repris ou alors rarement», a-t-elle déclaré. Et de poursuivre : «Je reprends des chansons très peu connues ou bien oubliées. Je creuse le patrimoine. Je le dépoussière.» Ainsi, le répertoire de Dalila Ferhi se caractérise par «un travail plein de nouveautés, concocté avec une finesse artistique de haut niveau». Dalila Ferhi, qui refuse d'enregistrer juste pour enregistrer, s'assigne alors comme mission, et ce par un travail de recherche, de «sauver des morceaux qui risqueraient de disparaître». S'exprimant ensuite sur la condition de l'artiste à l'occasion de la Journée nationale qui lui est consacrée, Dalila Ferhi, pour qui le public est son seul juge et qui est influencée par Nadia Benyoucef, Yamna et Cheikha Tetma, a expliqué que «chaque artiste a sa propre condition», et qu'«on ne peut pas généraliser les situations». «Chaque artiste a ses propres besoins et est motivé par ses propres ambitions», a-t-elle déclaré, et, de ce fait, «je ne pourrai pas prétendre me prononcer sur la réalité ou la vie de tel ou tel artiste». Dalila Ferhi, qui a fait le conservatoire d'Alger et a intégré, dans un premier temps, l'association El-Fakhardjia puis, dans un deuxième temps, l'association El-Founoun El-Djamila, s'accorde néanmoins à mettre l'accent sur la nécessité de la mise en place d'un statut en faveur de l'artiste algérien.