«Il a fallu conjurer les autorités locales pour arracher le revêtement en tuf de ce bout de chemin à défaut de l'asphalte. Nous avons pataugé pendant des décennies dans la boue». Deux autres issues desservent ce village et surtout le cimetière dit Si L'Hadj Ouâlal sis à proximité : l'une le relie à Tamdikt et l'autre à Adila, deux villages limitrophes situés sur la RN68. Ces deux pistes agricoles se transforment en bourbier à la moindre chute de pluie. «Lors des enterrements, quand il pleut, l'accès au cimetière en voiture via ces deux chemins, est impossible. Leur aménagement et leur revêtement paraissent plus qu'indispensables», affirment les habitants. En outre, ce village qui abrite une population importante est privé de l'essentiel des principales commodités. «Cela fait 4 ans que l'eau n'a pas coulé des robinets, des bornes-fontaines du village. Le réseau se trouve actuellement défectueux et sa réfection tarde. Les travaux ont touché les villages voisins à l'image du village agricole socialiste et de Sevth Thaqdhimth, mais le nôtre semble abandonné», nous dit Ali Abdellah, membre du comité du village, étudiant de son état. La population se plaint également du fait que le gaz de ville n'est toujours pas mis en service. «Toutes les installations ont été effectuées mais la mise en service du réseau traîne en longueur», s'indigne-t-il. Au sujet de l'habitat rural, M. Abdellah déclare : «Aucun habitant parmi nous n'a bénéficié de l'aide financière destinée à l'auto-construction depuis l'instauration de cette formule. Comme nos terrains sont cadastrés, nous ne pourrons pas postuler à cette aide. C'est injuste ! Quant à la solution, les élus locaux nous incitent à l'attente de nouvelles mesures.» Notons également que cette petite localité n'est pourvue d'aucune infrastructure de base. Les villageois sont contraints de se déplacer au chef-lieu communal pour toutes leurs préoccupations quotidiennes.