Construite par le colonisateur fran�ais � la fin des ann�es 1950, la cit� de recasement de Tamdikt, dans la commune de M�kira, qui rel�ve de la da�ra de Tizi Gheniff, � une soixantaine de kilom�tres au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, fait l�objet d�un d�laissement depuis l�ind�pendance du pays, dit-on sur place. Pr�s de 140 m�nages vivent dans des conditions inhumaines � tous les niveaux et ce, dans l�indiff�rence des autorit�s. Ils sont cas�s dans des b�tisses minuscules mena�ant ruine. C�est la peur au ventre que les habitants ont v�cu les derni�res pluies comme souvent en cette p�riode. �Cela fait un peu plus d�une d�cennie que les responsables concern�s nous promettent la reconstruction de notre cit� dans le cadre du programme de r�sorption de l�habitat pr�caire (RHP) dont on n�a jamais cess� de parler, sans r�sultat�, a t�moign� un villageois. Las d�attendre ils r�alisent des constructions anarchiques et illicites qui commencent � g�n�rer des tensions entre les voisins et aucune autorit� ne bronche. �En plus de la pr�carit� des habitations o� le froid est insupportable, les lieux se transforment en bourbier. Nous n�avons pas cess� d'alerter les �lus locaux pour faire en sorte que les issues principales � l�int�rieur du village et particuli�rement celle menant au CEM soient rev�tues en tuf vu qu�un gisement de cette terre poreuse est exploit� par une entreprise priv�e non loin de la municipalit�, en vain�, tient � pr�ciser notre interlocuteur. De plus, les occupants souffrent du manque d�eau � longueur d�ann�e � tel point qu�ils acqui�rent cette denr�e vitale � raison de 1 300 DA la citerne de 3 000 l. Le pire se produit en �t�. Des mouvements de femmes, jerrycans � la main, parcourent les sources locales afin de puiser quelques litres de ce liquide pr�cieux. �Malgr� l�existence d�un r�seau d�AEP, l�eau, bien que non potable, n�a coul� dans les robinets des fontaines que p�riodiquement mais cela a �t� de tr�s courte dur�e�, raconte un autre citoyen. Nous avons constat� que le r�seau en question desservant ce village et les hameaux limitrophes abrite des travaux de r�fection. Par ailleurs, l�insalubrit�, la pauvret� qui lamine la majorit� des m�nages incapables de se prendre en charge, le ch�mage, le manque de transport, la d�perdition scolaire sont le quotidien de cette population vuln�rable. En effet, selon le constat fait entre f�vrier et mai 2007 par la commission mixte de la wilaya charg�e d'�tablir la carte sociale de la wilaya de Tizi-Ouzou, Tamdikt fait partie des quatorze villages recens�s dans neuf communes abritant des poches de pauvret�. Celles-ci sont bas�es surtout au sud-ouest et au nord-est de la ville des Gen�ts. �Les candidats aux �lections prochaines continuent, toute honte bue, � promettre la prise en charge de nos probl�mes�, r�agit un habitant aux diff�rents discours.