La fédération du FFS de Ghardaïa dénonce dans un communiqué rendu public hier « la campagne de harcèlement et d'intimidation menée par les services de police contre les militants, cadres et élus » du parti d'Aït Ahmed. Des convocations en groupe, ajoute la même source, ont été adressées aux membres du FFS par la police judiciaire sans aucun motif valable. Cet acharnement policier intervient, selon Fakhar, responsable local du Front des forces socialistes, suite à la grève initiée par la fédération le 1er juin 2009 et ce, en guise de soutien à Mohamed Nadjar. « En dépit du travail de sape effectué par les services de sécurité, la grève a été une grande réussite », a soutenu la même source qui déplore « le recours à des méthodes archaïques pour casser un mouvement populaire ». « Pour faire pression sur la population, la police s'est appuyée sur l'aide de certains notables qui ont été désignés par le gouvernement pour parler au nom de la population de Ghardaïa », a affirmé encore le FFS qui parle de « marginalisation des véritables élus du peuple et du non-respect de la Constitution ». La fédération du parti de Hocine Aït Ahmed a rappelé, dans son communiqué le but visé à travers ses actions de protestation et aussi les déboires auxquels font face quotidiennement les militants du parti et ceux de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. « Les intimidations de la police sont le résultat de l'échec de la politique de répression menée par l'Etat à l'égard des opposants politiques au niveau de Ghardaïa et ce depuis les événements de Ghardaïa en 2004 », souligne la même source. Le FFS, ajoute-t-on, est convaincu que « ces pratiques ne feront que renforcer la mobilisation des militants et des partisans de la démocratie et des droits de l'homme ».