Cette opération entre dans le cadre d'une étude en vue de la réhabilitation du tronçon reliant Oran à Témouchent et de la circulation projetée d'un autorail reliant Oran à Témouchent et Béni-Saf. Témouchent va être reliée en 2011 par voie ferroviaire à Sidi Bel Abbes, ce qui permettra aux voyageurs témouchentois de prendre plusieurs directions par train, soit vers Tlemcen et le Maroc, soit vers Béchar et les villes du Sud ou vers l'est à travers les Hauts-Plateaux, apprend-on lors de la visite du ministre des Transports Amar Tou qui est arrivé mercredi par train d'Oran à Témouchent. Ce qui constitue une première pour un ministre sur une voie qui, d'ailleurs, n'en finit pas d'agoniser. Il s'était embarqué dans une « matisa », une voiture équipée d'un appareillage sophistiqué servant à évaluer avec précision l'état de la voie. Cette opération entre dans le cadre d'une étude en vue de la réhabilitation du tronçon reliant Oran à Témouchent et de la circulation projetée d'un autorail reliant Oran à Témouchent et Béni-Saf. De la sorte, cette dernière est appelée à avoir une gare, la voie de chemin de fer qui la relie à Témouchent aboutit actuellement aux portes de sa cimenterie. Pour rappel, c'est pour le transport de son ciment qu'elle avait été construite mais elle ne sert qu'au transport de la pouzzolane extraite par l'entreprise « Ferphos ». Mercredi, pour la première fois, des voyageurs ont pris le train avec le ministre en direction de Béni-Saf. Sur place, il a été en outre constaté que la SNCF ne prend en charge que 13 000 tonnes, bien que la demande sur la pouzzolane par les cimenteries soit de 40 000 tonnes par mois, ce qui n'arrange ni « Ferphos » dont les capacités de production sont bridées ni les cimenteries qui n'utilisent pas le transport par route pour la pouzzolane et qui doivent importer d'autres adjuvants moins efficaces dans la fabrication du ciment. Seulement une soixantaine de passagers par jour Par ailleurs, la sous utilisation du chemin de fer est apparue flagrante, également pour ce qui est du transport de voyageurs. En effet, il n'y a que trois allers et retours entre Oran et Témouchent au moyen de trois à quatre voitures, soit une soixantaine de passagers à chaque fois alors qu'il est comptabilisé, par la direction des transports, un mouvement d'une moyenne de 5000 personnes/ jour par taxi et par bus. Ainsi, le train qui a grandement contribué par le passé à la richesse de la région s'est laissé détrôner de sa position de premier facteur du développement local. Afin qu'il recouvre sa place et que la pression sur le transport par route diminue, il a été décidé que les gares d'El Amria et de Chabat El Laham soient réaménagées et réhabilitées alors que celles de Hassi El Ghella et d'El Maleh, rasées depuis des lustres, seront reconstruites. Quant à la voie sur Oran, elle renforcera, grâce à l'autorail, l'accès au réseau nord du pays. Selon le ministre, le projet d'autorail est pour les tout prochains mois.