Le siège de la kasma du FLN de Blida est dans un état lamentable. La bâtisse, datant de l'ère coloniale, est située au niveau du quartier « Sidi Yakoub », en plein centre-ville. Elle demeure depuis plusieurs années abandonnée, sale et menaçant ruine à tout moment. Même l'emblème national n'échappe pas à cette négligence. Celui qui y est accroché au dessus de l'entrée principale est, pour ainsi dire, terne. Du reste, cette bâtisse est occupée par une veuve depuis une décennie sans être jamais inquiétée. Mardi dernier, au moment où elle voulait utiliser une bonbonne de gaz, celle-ci a explosé, causant des dégâts matériels. Malgré cet incident, aucun représentant du FLN n'a daigné visiter les lieux pour s'enquérir de l'état d'un bien qui, pourtant, leur appartient. Côté mouhafadha FLN de Blida, l'on estime que le cas de cette kasma nécessiterait l'organisation d'une assemblée générale afin d'installer son nouveau secrétaire. Actuellement, plusieurs militants du FLN de la ville des Roses sont « divisés » et ne peuvent même pas se réunir dans le même endroit et dans un cadre légal. Cafés publics, domiciles, cabinets de profession libérale… sont autant de lieux empruntés pour ces réunions. Cela ne cesse de favoriser malheureusement les dissensions. Un grave phénomène qui caractérise l'ambiance politique au sein du FLN à Blida alors que l'assemblée générale pour installer officiellement la nouvelle kasma tarde à être concrétisée. On apprend toutefois qu'une réunion a eu lieu jeudi dernier au siège de la mouhafadha de Blida et a rassemblé, pour une fois, toutes les parties concernées. Cela n'était pas fortuit puisque la rencontre concernait surtout la préparation des sénatoriales de septembre… Par ailleurs, des militants du FLN prétendent être les seuls représentants légitimes de cette kasma et demeurent toujours en conflit avec la mouhafadha de Blida, dont le premier responsable est un coordinateur provisoire. En dehors de celle de Blida, 6 autres kasmas situées dans d'autres communes attendent depuis longtemps l'installation de leurs secrétaires. Pendant ce temps, les instances du FLN observent une attitude passive.