Ce genre de formation reste très bénéfique pour les médecins généralistes pour faire face aux pathologies qui font des ravages au sein de la population. Plus de 80% des malades atteints du cancer de la prostate arrivent chez les spécialistes en stade tardif. C'est ce qu'a révélé Kamel Adjali, chef de service d'urologie du CHU de Bab El Oued lors de son intervention durant le dernier week-end pour assurer une journée de formation portant sur la pathologie de la prostate. Invité par l'Association des médecins généralistes de la wilaya de Blida, le Pr Kamel Adjali estime que cette initiative de la part de l'Association des médecins généralistes, très bénéfique dans la mesure où notre objectif est d'inverser la tendance et d'être au standard européen, c'est-à-dire d'avoir seulement 20 % du cancer de la prostate au stade tardif. Le professeur a mis l'accent sur la pyramide de prise en charge d'un patient. Il dira: “Cette pyramide passe automatiquement par le médecin généraliste. Il est l'élément principal dans la prise en charge d'un patient. Dans certaines régions reculées où il n'y a point de spécialiste, c'est le médecin généraliste qui les suivra jusqu'à un certain niveau”. Sur sa lancée, il évoque les chiffres publiés chaque année sur le cancer de la prostate par les institutions algériennes de statistiques. Selon lui, 10 à 14 malades sur 1 000 habitants sont touchés par le cancer de la prostate. Avant de se lancer dans un débat où de nombreuses questions orales ont été posées par les médecins qui montrent un grand intérêt pour cette formation, le professeur Adjali a profité pour lancer un appel à la Casnos pour reconfigurer cette maladie dans la catégorie des maladies chroniques. Car pour lui, un patient qui a un traitement pour une hypertrophilie de la prostate doit être considéré comme un malade chronique dans la mesure où ce patient va prendre son traitement durant le restant de sa vie. Sachant que tous les traitements de cette pathologie dépassent actuellement les 2 000 DA, pour le Dr Amine Rahami, président de l'Association des médecins généralistes (AMG),“le médecin généraliste est le premier à avoir un premier contact avec un patient qui présenterait des signes de cette maladie. Donc, il doit être en mesure de déceler chez son patient les premiers symptômes et procéder à une prise en charge effective”, explique le Dr Amine Rahami qui avoue que ce genre de formation est très bénéfique pour les médecins généralistes pour faire face aux pathologies qui font des ravages au sein de la population.