Il faut se rendre sur les lieux pour mesurer dans quelles conditions inhumaines vivote cette famille. Le chauffage est accroché au mur, les toilettes sont installées à côté d'un évier de cuisine, sans parler du linge étendu à l'intérieure de la «demeure» qui ressemble à un trou. En s'engouffrant dans cet espace obscur et non aéré, de 9 m2, le visiteur est agressé par des odeurs nauséabondes du fait que le garage est construit au-dessus d'un égout. La santé des trois personnes est réellement en danger. «J'ai formulé une demande de logements en 1997, et ma requête n'a, douze ans après, reçu aucun écho; je me suis rapproché des dizaines de fois des responsables, qui n'ont rien à offrir que la sempiternelle réplique: une commission viendra chez vous !Mais je ne vois rien venir», dira le chef de la famille, qui ne sait plus a quel saint se vouer. A signaler aussi que sa petite fille, âgée de 3 ans, souffre de complications respiratoires et de troubles psychiques. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le maigre salaire du père ne suffit plus à subvenir aux besoins de sa famille. En plus du loyer, le budget est grevé par de lourdes factures d'électricité, fonctionnelle H24. Les autorités, qui ont promis de livrer les logements avant la fin du mois d'avril en cours, vont-elle prendre en considération la situation de ces pauvres gens ?