La défunte star du folklore authentiquement biskri, en l'occurrence le célébrissime Merzoug, revient aujourd'hui, et ce grâce à l'opiniâtreté de l'un de ses innombrables fans, Si Tahar Kanou dit Salah, conjuguée à l'énergie déployée par tous les membres de l'association Merzoug pour la revivification de l'héritage culturel des Ziban. Selon le programme communiqué à la presse, le Festival Merzoug, qui va certainement drainer un monde fou, débutera aujourd'hui à la maison de la culture Rédha Houhou par une importante exposition, ensuite les festivités débuteront dans la soirée au niveau des sept grands quartiers qui forment l'agglomération de la reine des Ziban, où l'on dansera au rythme enivrant de « la chakoua », des « tbouls » et autres « karkabou ». Au début, et sans remonter très loin dans le temps, la mémoire collective des Oasiens retiendra le sobriquet de « Dendoune », pseudonyme donné à feu Soudani Abdou Ben Ahmed, qui avait hérité de la direction de la troupe, laquelle, à l'époque, avait pour guide Sidi Merzoug. « C'est donc à Dendoune que la troupe de Sidi Merzoug doit sa dimension artistique », explique A. Zékiri, alias Midou, un puits d'érudition, intarissable sur l'histoire de l'art, l'Histoire tout court et l'anthropologie de la région de Biskra. Il nous apprendra que de son vivant, Dendoune redistribuait, en bon patriarche et à toute la communauté, les recettes que la troupe folklorique récoltait après ses prestations cycliques chez les grandes comme chez les humbles familles des Ziban qui célébraient circoncision, fiançailles, noces et autres réussites à un examen.