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«Les techniques de dosage pour le bon contrôle glycémique ne sont pas standardisées»
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2009

– Le diabète touche environ 10% des Algériens adultes et tend actuellement à se répandre rapidement avec comme risque, à plus ou moins long terme, des complications cardiovasculaires pouvant être graves. Comment peut-on prévenir ces complications ?
– En effet, le diabète sucré est un véritable problème de santé publique dans de très nombreux pays y compris l'Algérie, où il touche un Algérien sur 10 âgé de plus de 30 ans, et sa progression est inquiétante puisqu'elle se fait sur le mode épidémique. On estime qu'il y a actuellement plus de 200 millions de diabétiques dans le monde, chiffre qui dépassera les 350 millions d'ici à 2030, selon les prévisions de l'OMS. La gravité de cette maladie réside dans ses complications vasculaires qui sont fréquentes, invalidantes, le plus souvent silencieuses (sans symptômes), nécessitant un dépistage systématique souvent difficile. Cela souligne l'importance de la prévention qui passe non seulement par le bon équilibre glycémique, mais aussi par le traitement des nombreux facteurs de risques très souvent associés au diabète.
La base du traitement reste le respect d'un certain nombre de règles hygiéno-diététiques certes simples, mais souvent difficiles à faire appliquer par le malade. Parmi ces mesures, on citera la lutte contre l'obésité et la sédentarité par la pratique régulière d'une activité physique, l'arrêt du tabac (mesure impérative car c'est un facteur très aggravant), le traitement des anomalies lipidiques et de l'hypertension artérielle souvent associée au diabète. Comme vous le voyez, la prise en charge d'un diabète ne se limite pas à contrôler le taux de sucre dans le sang car elle est non seulement multifactorielle, mais aussi pluridisciplinaire, associant médecins généralistes, diabétologues, cardiologues, etc. Mais aussi les autorités sanitaires à travers la mise en place d'un programme national de prévention intersectoriel avec des campagnes d'information et d'éducation.
– A-t-on une idée de la prévalence de ces complications cardiovasculaires dans la population diabétique algérienne ?
– Les données nationales rejoignent celles de la littérature et soulignent la fréquence et la gravité des maladies cardiovasculaires chez les diabétiques. Ces dernières sont la première cause de décès des diabétiques dus soit à une insuffisance coronarienne (crise cardiaque), soit à un accident vasculaire cérébral. La particularité de ces complications cardiovasculaires chez le diabétique est leur survenue précoce, leur évolution à bas bruit et la difficulté de leur dépistage. De ce fait, une consultation au moins annuelle chez un cardiologue est indispensable pour tout diabétique, même s'il ne se plaint de rien.
– Les recommandations internationales, en matière d'équilibre glycémique, sont-elles respectées en Algérie ?
– Ce que je peux vous affirmer est que la Sadiab ne ménage pas ses efforts pour améliorer la prise en charge de nos patients à travers des cycles de formation continue destinés aux médecins généralistes, qui sont le premier maillon de cette prise en charge ; mais il reste beaucoup de choses à faire. Quant au degré d'équilibre glycémique, nous l'évaluons par un dosage sanguin d'un paramètre biologique appelé l'HbA1c qui nous donne une moyenne sur trois mois du taux de sucre dans le sang. Il doit être inférieur à 7% (d'après les recommandations internationales) pour parler d'un bon contrôle glycémique susceptible de réduire les complications. Pour qu'on puisse interpréter correctement ce paramètre, il doit être effectué en utilisant des techniques de dosage standardisées et validées, ce qui n'est pas le cas de la plupart des laboratoires d'analyses médicales à travers le territoire national. Cela rend plus difficile le suivi correct des patients diabétiques. Une action est actuellement en cours pour remédier à cet état de fait.
– Quelles sont les nouveautés en matière de moyens thérapeutiques disponibles en Algérie ?
– Les diabétiques algériens sont dans une certaine mesure des privilégiés, en ce sens qu'ils peuvent accéder gratuitement aux soins ainsi qu'aux médicaments, sans compter la disponibilité d'une très large gamme des moyens thérapeutiques. Sur ce plan, beaucoup de pays nous envient.
Je profite de l'occasion qui m'est donnée pour remercier vivement les laboratoires Novo Nordisk qui, suite à notre demande insistante, ont mis à la disposition de nos enfants diabétiques des aiguilles pour stylo à insuline très fines de 6 mm adaptées à la pédiatrie.
– Vous venez de construire un site web. Un espace forum est-il dédié aux patients pour communiquer et poser leurs problèmes ?
– Comme vous le savez, la mission principale de la Société algérienne de diabétologie (Sadiab) est la promotion et le développement de cette spécialité à travers des cycles de formation continue et des rencontres scientifiques comme celle d'aujourd'hui ; en effet un site internet (www.sadiab-dz.org), qui est encore en construction, s'inscrit dans le cadre de cette mission avec comme objectif l'information et la formation, aussi bien du corps médical que des diabétiques, et un espace forum dédié aux patients. Après à peine 3 semaines de mise en service de ce site, il y a eu plus de 1500 visiteurs, vous comprendrez l'intérêt que porte la corporation médicale au diabète.


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