L'Espagne est la première équipe qualifiée pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations-2009 grâce à sa victoire (1-0) sur une équipe d'Irak très repliée, mercredi à Bloemfontein. David Villa a fini par faire craquer les champions d'Asie d'une tête décroisée dans le soupirail sur un des rares relâchements de la défense et un centre de Joan Capdevilla (55'). Car Bora Milutinovic, le sélectionneur de l'Irak, a tenu sa promesse de jouer « encore plus défensif » s'il le fallait que contre l'Afrique du Sud au match d'ouverture (0-0). Il a aligné cinq hommes derrière, un seul devant ! Son équipe n'a réussi qu'un seul tir cadré par Alaâ Abdul Zahra (9'). Mais le match qui compte pour l'Irak est celui contre la Nouvelle-Zélande, samedi à Johannesburg. Milutinovic a placé quatre titulaires sur le banc, ménagés pour le match contre les « Kiwis » : les milieux Mehdi Karim et Karrar Jassim, et les attaquants Eimad Mohammed et Younis Mahmoud, la vedette de l'équipe, entré pour les dix dernières minutes. Le sélectionneur de l'Espagne, Vicente Del Bosque, qui avait annoncé quelques changements, a lui modifié sa charnière centrale ; Gerard Piqué-Carlos Marchena plutôt que Puyol-Albiol, alignés contre la Nouvelle-Zélande (5-0), et a fait une place à Juan Manuel Mata, Fabregas, légèrement touché, restant sur le banc. La défense n'a guère été éprouvée et l'attaque a fini par trouver la faille dans la défense des « Lions de Mésopotamie ». L'Espagne signe ainsi sa 14e victoire de rang, et égale le record de victoires consécutives d'une sélection nationale. Le match s'est terminé sous les chants à donner des frissons aux 35 000 personnes (environ) du public du stade bien rempli de Bloemfontein, sautant, dansant et applaudissant. De son côté, l'Afrique du Sud s'est replacée dans la course aux demi-finales de la Coupe des Confédérations 2009 en battant logiquement la Nouvelle-Zélande (2-0), mercredi à Rustenburg grâce à un doublé de Bernard Parker (21', 52'). Les Bafana-Bafana, maladroits, n'ont pas complètement effacé l'impression mitigée laissée lors du match d'ouverture contre l'Irak, mais ils peuvent se qualifier pour les demi-finales du tournoi en cas de match nul contre l'Espagne au dernier match, samedi. Bernard Parker, malheureux au match d'ouverture (un ballon avait ricoché sur son talon alors qu'il était... sur la ligne de but), a pris sa revanche. Il n'est pas passé loin du triplé, après un dribble derrière le talon « à la Drogba » qui lui avait ouvert le chemin du but, mais le gardien néo-zélandais, Moss, a réussi un superbe arrêt de la pointe du pied (32'). Pienaar, la vedette sud-africaine, a correctement dirigé le jeu, mais la Nouvelle-Zélande ne constitue pas un test très probant. L'autre star, Teko Modise, a été désespérément transparent, ne tirant qu'une fois au but sur le gardien (84'). Les All Whites, pour leur part, ont au moins évité la correction que leur avait infligée l'Espagne (0-5), mais ils ont subi l'essentiel du match. Hier, le Brésil a franchi un grand pas vers le carré d'as au terme de son large succès sur les USA (3-0).