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"Nous n'avons pas besoin d'argent mais de considération"
Publié dans El Watan le 19 - 06 - 2009

Iferhounène. Nous sommes à 8 km du col de Tirourda. Pendant les années du terrorisme, ce versant du Djurdjura a servi de lieu de repli et de transit pour les groupes islamistes armés. Faux barrages, incursions dans les villages, attaques contre les convois de l'armée en route vers Bouira, la wilaya limitrophe, le nom des localités de la région revenait telle une litanie à la « une » de l'information sécuritaire, notamment entre 1994 et 1996.
Tizi Ouzou : De notre bureau
La capacité de nuisance et de frappe des sbires du GIA puis du GSPC s'étendait vers Ouacifs, Takhoukht et Draâ El Mizan, triangle de la mort durant les années 1990. Touchés dans leur amour-propre, les citoyens organisent la résistance. D'abord, en comités de vigilance, puis en constituant les premiers groupes de patriotes et de GLD. Allaoua, ancien moudjahid, chef du groupe des patriotes opérationnels d'Iferhounène (Aïn El Hammam) se rappelle d'une descente terroriste à Tirourda pour déposséder des villageois de leurs fusils de chasse. C'était en 1996. Une provocation de trop qui mobilisera la population locale contre les hirsutes envahisseurs. Aujourd'hui, même si le danger est loin, la vigilance est toujours de mise. Allaoua et son groupe qui activent sous le commandement de Si Mohand Oubelaïd de Larbaâ Nath Irathen, ancien lieutenant de l'Armée de libération nationale (ALN) ne baissent pas pour autant leurs armes. « Nous répondons présents à chaque fois que l'ANP nous fait appel. Parfois, nous restons deux jours au maquis pour traquer les terroristes, dit Ouahmed, fils de chahid. Malheureusement, les égorgeurs d'hier sont plus considérés que les patriotes qui ont répondu présents à l'appel de la patrie. Nous ne le regrettons pas. Nous n'avons pas besoin d'argent mais de considération. » Madjid, son collègue, se joint à la discussion pour apporter son témoignage sur la précarité des conditions de travail des pionniers des groupes de patriotes mis sur pied au lendemain du début de la subversion intégriste en Kabylie. « On perçoit une prime mensuelle de 11 000 DA. La plupart des patriotes sont réduits au chômage. Quand nous sortons en opération de ratissage ou pour tendre une embuscade, nous achetons la nourriture avec nos propres moyens. Pour le transport, nous louons des fourgons. Et puis, il faut savoir négocier avec les chauffeurs qui craignent pour leur sécurité. » Sur le terrain des opérations, les patriotes se démènent comme ils peuvent, avec des moyens rudimentaires. « Nous marchons jusqu'à 10 km sur un relief abrupt. Avant l'installation d'un campement militaire ici (en 2004), nous étions seuls sur le terrain. Les terroristes sont bien organisés, utilisant les tactiques des moudjahidine durant la révolution », ajoute cet ancien moudjahid. En dépit du climat post-réconciliation, nos interlocuteurs affirment ne pas regretter leur engagement pour la patrie. « On demande qu'on soit considérés à notre juste valeur. La plupart d'entre nous sont diabétiques à cause du stress permanent. Malgré tous les sacrifices consentis, nous ne sommes pas respectés. Les terroristes qui ont mis à feu et à sang le pays sont devenus des héros », peste l'un d'entre eux. A Yakouren, Mizrana et Sidi Ali Bounab, les patriotes sont toujours sur le pied de guerre, même si leurs conditions socioprofessionnelles laissent à désirer. En attendant une éventuelle rétribution morale et matérielle de l'Etat à la hauteur de leurs sacrifices, ils continuent à dégainer. L'Algérie avant tout, nous dit-on.


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