Sur la belle esplanade de l'ITA, le décor de la 42e édition du festival du théâtre amateur est déjà planté depuis plusieurs jours. C'est dans l'antre de l'université que les organisateurs de la manifestation recevront leurs invités pour une cérémonie d'ouverture qui se veut somptueuse. Placé sous le signe de la profondeur africaine, le spectacle d'ouverture au titre révélateur, Noire, blanche, révoltée Afrique, est une adaptation de l'œuvre de Ould Abderrahmane Kaki, mise en scène par la troupe El Ichara de Djamel Bensaber. Le spectacle est également au programme du 2e festival panafricain de la jeunesse d'Alger 2009. Pour cette 42e édition, le festival de Mostaganem recevra pas moins de 14 troupes, dont seules 10 concourront officiellement jusqu'au 28 juin. Les 4 autres troupes – dont 2 venues de La Marsa (une agglomération chatoyante de la banlieue de Tunis) et de Fez, la plus prestigieuse des capitales impériales – animeront la version « off ». C'est ainsi que dans la version « in », ce seront les troupes El Gouala (Relizane), Ech Chems Oua El Kamar et Hamid Bentayeb (Tizi Ouzou), Numidia Founoune (Constantine), Mouvement théâtral (Koléa), Concerto (Boumerdès), Halquat Mohamed Touri (Blida), El Khachaba Ed Dahabia (Sidi Bel Abbès), El Aqouas (Médéa) et El Kalima (M'sila). Dans le cadre de la version « off », du festival, outre les deux troupes maghrébines, on compte deux troupes nationales ; Nadi Errouk'h de Tamanrasset et Badis Foudhala d'Alger. Cette dernière aura l'insigne honneur de jouer une pièce qui avait été primée dans le cadre du Kaki d'Or, lors de sa première édition. C'était il y a à peine une année et le texte Arroussate Ech Chibani avait reçu le 3e prix. Rappelons que le concours du Kaki d'Or pour l'écriture théâtrale est organisé depuis deux ans par le commissariat du festival du théâtre amateur de Mostaganem. Si l'on constate tout l'intérêt des organisateurs à favoriser la production de textes destinés au théâtre, on apprécie d'autant le fait que les textes primés soient montés et présentés au public. Les initiateurs de ces opérations concrétisent dans les faits leur soutien à l'action culturelle. L'une des attractions de cette édition sera incontestablement la troupe de la lointaine Tamanrasset. Les sociétaires de Nadi Errouk'h feront certainement un séjour des plus bénéfiques sur les bords agités de la grande bleue. Outre la pièce El Haïla, les valeureux Targuis se feront relayer par une troupe féminine qui animera les soirées « gaâda », au niveau de l'hôtel El Mountazah, lieu de séjour pour les 350 participants. Coté organisateurs, on nous assure que ce sera sous la tente traditionnelle et sous le charme envoûtant de l'imzad que les participants pourront veiller jusqu'à l'aube.