La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) a dénoncé, hier, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'expulsion de familles par l'usage de la force. Le communiqué rapporte que les familles locataires des centres spécialisés de rééducation 1 et 2 de Birkhadem ont « fait l'objet d'expulsion sur injonction de la justice en faveur du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger ». La LADDH rapporte que « les familles, dont l'expulsion a été entamé le mercredi 17 juin, ont indiqué que “les éléments de la police ont usé de la violence pour séparer les femmes des hommes, ce qui a causé des blessures à 7 personnes, dont 5 femmes ». Le communiqué de la LADDH dénonce « l'usage excessif de la force publique contre des femmes et des enfants à qui on offre la rue comme seul lieu de substitution. Il est inadmissible qu'au nom de l'application d'une décision de justice, les pouvoirs publics jettent des familles entières dans la rue ». L'expulsion en question permettra, selon le même communiqué, d'installer « des camps de vacances pour enfants durant l'été ». La LADDH souligne qu'il est « de la responsabilité de l'Etat de garantir, en toutes circonstances, un logement décent à ses citoyens et cela, conformément à la Constitution et au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966 ratifié par l'Algérie ». La LADDH exprime en outre sa préoccupation quant à « de nouveaux dérapages et autres dépassements durant les opérations d'expulsion annoncées pour cette semaine ».