Les familles sinistrées suite aux événements de Berriane ont été violemment expulsées vendredi dernier, selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme. Les CRS et gendarmes ont donné l'assaut, d'après la Laddh, à l'école primaire Cheikh Ameur, située dans le quartier Kar Ettin et ont « expulsé sans ménagement femmes et enfants » qui s'y étaient réfugiés depuis des mois. Les familles en question, rappelle la Laddh dans une déclaration rendue publique hier, ont été victimes de violences lors des sanglants événements de Berriane et ont dû se réfugier au niveau dudit établissement scolaire après que leurs maisons eurent été incendiées. La Laddh se dit très préoccupée par le sort réservé aux familles expulsées et s'indigne de l'usage abusif de la violence par les forces de l'ordre à leur encontre. Les élus locaux du Front des forces socialistes ont dénoncé quant à eux, dans un communiqué rendu public, les « agissements inhumains et immoraux » des autorités de la wilaya de Ghardaïa. Le FFS impute la responsabilité du pourrissement de la situation au wali. Le premier responsable de la wilaya a refusé, d'après les élus FFS, d'endosser les recommandations de l'APW, notamment celles se rapportant à la prise en charge effective des victimes et l'octroi de statut de zone sinistrée.