La situation au Comité olympique algérien (COA) ne semble pas se stabiliser, si l'on considère les derniers événements qui placent le sport et l'olympisme algérien devant la menace de suspension de tous les événements sportifs internationaux, si les parties concernées n'aplanissent pas leur différend qui mine l'atmosphère autour du COA. Jeudi, une délégation du COA, composée de Chaouch Teyara Toufik, président par intérim sortant, Belhadj Mohamed, président nouvellement élu, Naïdji Nacereddine, secrétaire général et Hassiba Boulmerka, membre du bureau exécutif et médaillée olympique, s'est rendue au siège du CIO à Lausanne. Ce déplacement, dira Mohamed Belhadj « fait suite à la tenue de l'AG élective du 11 juin. Nous devions, d'une part, présenter le nouveau bureau, et d'autre part, tranquilliser le CIO quant à la participation de notre pays aux J.M de Pescara ». Une première réunion a eu lieu entre les membres de la délégation du COA et Pere Miro, directeur des relations avec les CNO ainsi que Poivret chargé des affaires juridiques. Après présentation de la situation depuis l'AG ordinaire du 4 décembre 2008 avec documents à l'appui, il a été noté que le COA avait suivi à la lettre l'esprit de la charte olympique et la feuille de route édictée par le président du CIO, Jacques Rogge, dans sa correspondance datée du 1er mai 2009. Quant à l'issue de cette réunion, Mohamed Belhadj, nous indiquera que « les deux membres du CIO ont accepté la nouvelle composante du bureau exécutif élu le 11 juin 2009, à la condition, déjà annoncée par le président du COA, de remettre son mandat dès apaisement de la situation et de revenir à un nouveau processus électoral ». Cette décision devait être avalisée dans la soirée à un autre niveau. Cependant, lors de la seconde rencontre, Mohamed Belhadj dira : « Nous avons été informés que le groupe présidé par Christophe Kepper, chef de cabinet du président du CIO, a décidé de laisser le bureau exécutif, dirigé par Chaouch Teyara, gérer le COA jusqu'à l'organisation d'une nouvelle AG. » Toutefois, il a été précisé que le CIO allait envoyer en Algérie, au début du mois de juillet, une équipe dirigée par le sénégalais Yossofa N'daye accompagné de Pere Miro et de Jérôme Poivet pour, d'abord, voir de près la situation et essayer de rapprocher le bureau exécutif et les fédérations ayant boycotté l'AG en solidarité avec les dirigeants nouvellement élus dans les fédérations de cyclisme et d'escrime. Il s'agira aussi, pour cette équipe du CIO, de superviser l'AG où les deux fédérations, précédemment citées, seront représentées par, respectivement, Naïdji Nacereddine et Salhi Feriel. Il a été souligné, également, que si l'une des deux parties refuse cette proposition, le COA fera l'objet d'une suspension avec tous les dégâts que peuvent subir nos athlètes quant à leur participation au plan international. Devant une telle situation où notre sport risque une suspension, Mohamed Belhadj a tenu à ajouter : « En tant que président élu démocratiquement, je refuse que le COA soit traité en mineur à cause de certains ‘‘pantins'' qui ont fait le pied de grue à Lausanne pour, en fin de compte, nous conduire à l'humiliation. » L'alerte est donnée pour que notre sport, qui vient de monter d'autres échelons après la victoire des verts en football, ne soit pas pénalisé.