Le congrès du FLN ne semble pas avoir réussi aux redresseurs mostaganémois. Malgré le forcing durant l'élection des délégués qui les avait tout de même gratifiés de pas moins de 17 élus enlevés à la régulière, l'accès au tant convoité conseil national leur sera fatal. En effet, parmi les six candidats, dont une femme, qui postuleront à cette nouvelle institution qui viendrait remplacer le comité central (CC), seul le député Benmoussa parviendra à se glisser aux côtés des tenants de la ligne légaliste. Ces derniers, soudés et fortement disciplinés autour du député Ahmed Latrouch, n'auront aucune peine à passer le cap. L'un des plus grands perdants n'est autre que le P/APW qui se fera accompagner dans sa chute de Khamli et Bendahmane, deux principaux lieutenants de Si Affif. Ce dernier, en habile manœuvrier, se fera désigner au titre des quotas en même temps que Djamel Ketroussi, ancien membre du CC qui se fera racheter in extremis suite à un échec cuisant au scrutin où il n'aurait récolté que deux voix. Après cette épreuve de décantation, tous les regards sont désormais tournés vers deux directions diamétralement opposées. La désignation de l'instance exécutive et du bureau du parti - qui devrait se traduire par l'accès d'au moins un membre, en remplacement de Abdelkader Boudechacha qui avait démissionné du BP en juillet 2003, rejoignant alors le mouvement de redressement -, mais également la reconfiguration de la mouhafadha. Après les terribles journées sous la coupole du 5 Juillet, il faudra bien que les adversaires d'hier se retrouvent pour défendre le même programme. De belles joutes en perspectives ! A moins que Si Affif n'obtienne un poste au siège du parti qui le maintiendrait loin de la base, mais qui le séparerait de ses anciens compagnons. Une perspective que personne parmi ses fidèles n'ose imaginer, car elle entraînerait de facto leur disparition à court terme.