Cinq gardes communaux du cantonnement de la région de Siyar, dépendant de la daïra de Chechar, au sud de la wilaya de Khenchela, ont été tués, hier à l'aube, lors d'une embuscade tendue par un groupe terroriste qui a profité du moment de la relève pour perpétrer son forfait et fuir à la faveur de l'obscurité, apprend-on de source bien informée. Les cinq gardes s'apprêtaient à prendre la relève de la patrouille de nuit, quand ils ont été surpris sur le chemin menant vers leur unité par des tirs nourris. Le groupe terroriste, dont le nombre demeure inconnu, a accompli sa sale besogne en égorgeant les victimes, avant de les dépouiller de leurs armes et de leurs tenues et ont pris la fuite vers une destination inconnue, selon des témoins oculaires. Les corps des victimes, âgées entre 30 et 45 ans, ont été transportés à la morgue de l'hôpital Saâdi Maâmar de Chechar. Les forces combinées de l'ANP et de la Gendarmerie nationale ont déclenché une vaste opération afin de retrouver les auteurs de cette attaque. Deux gardes communaux sont portés disparus, ils auraient été enlevés par les terroristes. Pour rappel, la région se trouvant entre les wilayas de Khenchela, Tébessa et Biskra a connu, depuis le mois d'avril dernier, une recrudescence des activités terroristes. Les aveux d'un émir arrêté dans la wilaya de Tébessa ont permis le démantèlement d'un important réseau de soutien aux groupes du GSPC implanté dans la wilaya de Khenchela, où deux terroristes activement recherchés par les services de sécurité ont été arrêtés, au même titre que douze autres personnes résidant dans les communes de Khenchela, Tazouguert et Zoui, inculpées pour soutien logistique aux groupes terroristes. Cet horrible acte, qui confirme encore une fois que les groupes terroristes activant dans la région est sont capables de frapper à n'importe quel moment, survient cinq jours à peine après l'embuscade spectaculaire tendue à un convoi de la gendarmerie dans la localité de Mansourah, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj et qui a fait dix-huit morts parmi les gendarmes, alors que deux civils y ont péri. La horde sanguinaire frappe partout. Et puis s'ensuit l'offensive militaire. H. M., S. Arslan