La sélection algérienne, version Rabah Saâdane, a pris certes une sérieuse option pour la qualification au prochain Mondial de football qui aura lieu en 2010 en Afrique du Sud, après sa brillante victoire (2-0) contre la Zambie sur le terrain même de cette dernière, mais est-ce pour autant un argument de réflexion suffisant pour croire à ce que la presse spécialisée qualifie de « renouveau » du football national ? Il est vrai, qu'avant la Zambie, il y a eu l'excellente prestation face aux favoris du groupe, l'Egypte, que d'aucuns considéraient déjà comme un signe annonciateur de métamorphose sachant que les Verts, dans une compétition aussi redoutable, ont montré des qualités techniques, physiques et surtout mentales qu'ils avaient abandonnées aux vestiaires depuis longtemps, depuis en fait les deux coupes du Monde d‘Espagne et du Mexique. Mais ce retour tonitruant parmi les ténors du continent, s'il faut l'évaluer à sa juste proportion dans le contexte d'une épreuve qui reste encore à conquérir, ouvre, disons, quelques bonnes perspectives de relance de la balle ronde algérienne si tant est que la sélection reste une vraie locomotive de toute une politique de refondation qui doit aboutir à une transformation structurelle et organisationnelle de notre football. Il y a donc un déclic qui ne trompe pas et qui démontre que les résultats obtenus par l'EN sont loin d'être le fait du hasard. Ce parcours gagnant des Verts a réinstallé l'espoir côté jardin d'où la liesse populaire qui attendait ces moments depuis des années de disette, mais il y a aussi un côté cour qui a produit, dans l'anonymat, un travail de fond qui mérite d'être souligné car sans l'apport inestimable de ces hommes de l'ombre, l'itinéraire de l'EN aurait certainement été autre. Dès son installation à la tête de la nouvelle équipe fédérale, Raouraoua a défini trois tâches prioritaires, à savoir : la refondation du football national avec son volet professionnel, la prise en charge et le suivi des sélections nationales (toutes catégories d'âges) engagées dans les qualifications aux différentes compétitions internationales, et mise en place d'une politique de marketing assez dynamique pour permettre à la FAF de faire face à ses énormes impératifs financiers. En retrouvant son poste, Raouraoua s'est gardé aussi de s'entourer de collaborateurs expérimentés et engagés pour aller avec détermination jusqu'au bout de l'aventure. On cite parmi ces cadres, d'abord le staff médical dirigé par la paire Boughlali (médecin) et Hannifi ( spécialiste en réanimation) qui font l'impossible pour que les joueurs soient toujours au point le jour J. Des hommes comme Cheniouini ou Nabil abattent une grande besogne pour que l'équipe nationale ne manque jamais de rien. Mais celui sur lequel le président de la Fédération compte le plus pour l'aider dans sa tâche reste sans conteste Kader Berdja qui s'occupe notamment de tout ce qui touche à la communication. Ex-conseiller auprès de feu Aboubakr Belkaïd au ministère de la Communication, puis à l'INESG et enfin chef de cabinet au MJS avec comme ministres respectivement Abdelmalek Sellal et Abdelhamid Berchiche, Berdja qui est juriste de formation, journaliste par conviction et sportif par passion comme il se définit lui même, a déjà travaillé aux côtés de Raouraoua alors commissaire de l'année de l'Algérie en France, en qualité de directeur de la coordination de Djazaïr 2003. C'est donc un cadre que le président de la FAF connaît bien et qu'il n'a pas hésité à aller le débaucher du MATET de Cherif Rahmani auprès duquel Kader Berdja était conseiller.