Les membres du bureau de l'Association maghrébine pour la promotion des relations économiques et financières, communément appelée « Maghreb Plus » ont été installés hier, dans l'après-midi, à l'issue des travaux de l'université d'été de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC). Plusieurs experts et économistes siégeront dans ce bureau, dont le représentant algérien qui n'est autre que l'économiste, Abdelhak Lamiri, également PDG de l'Insim. Chaque pays du Maghreb dispose d'un représentant. « C'est une organisation apolitique », a tenu à préciser, dans une déclaration à El Watan, Karim Mahmoudi, président de la CCFC. Et d'expliquer les raisons de la création de cette association : « On a fait un constat : l'UMA imposée par le haut est un échec. Nous, on veut imposer une nouvelle idée des peuples. » M. Mahmoudi a précisé, toutefois, que cette association ne va pas se substituer aux pouvoirs publics. « On est des partenaires », a-t-il commenté. Estimant que le processus d'intégration des pays du Maghreb est « en panne », notre interlocuteur a souligné qu'il existe des potentialités à saisir afin de créer « une balance commerciale où chaque pays ne sortira pas ses devises ». Animées d'une volonté de rassembler, dira-t-il, les « forces vives sont capables d'apporter un plus au partenariat entre les pays du Maghreb ». Le président du CCFC a annoncé que la prochaine université d'été de cette association traitera de la question du partenariat des pays du Maghreb avec l'Europe. Par ailleurs, Pablo Romero, ambassadeur du Chili en Algérie, a présenté durant la matinée, l'expérience chilienne en matière d'intégration régionale, comme un modèle de réussite économique en Amérique latine. Selon lui, la politique économique de son pays est basée essentiellement sur une ouverture régionale. Chiffres à l'appui, M. Romero rappellera que la valeur du commerce extérieur a atteint 125 milliards de dollars en 2008 alors que le taux de chômage était de 7,8 %. Chili, ajoute-t-il, a multiplié une politique d'ouverture sur les autres pays à travers l'adhésion à de nombreux ensembles économiques régionaux (OMC et Mercosour) ainsi que la signature de plusieurs accords de libre échange avec près d'une dizaine de pays dans le monde.