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L'école de demain et sa préparation
Publié dans El Watan le 10 - 09 - 2009

De nos jours, il est de plus en plus facile de bien commencer les cours très tôt, vu les moyens humains et matériels engagés. Il fut un temps, où, les rentrées étaient cauchemardesques pour les responsables à quelque niveau qu'ils soient. La démographie galopante conjuguée aux manques de moyens (établissements, locaux, pour double et triple vacation, tables, chaises, livres, fournitures scolaires, enseignants et même fascicules des horaires, méthodes et programmes à remettre aux nouveaux professeurs) faisaient tout pour nous fatiguer et nous décourager avant de recevoir les personnels et les élèves.
Malgré cela, le jour J, on devient euphorique et une certaine joie nous envahissait à la vue des enfants. Grâce à Dieu, aujourd'hui tout cela n'est que souvenirs et anecdotes à raconter aux nouveaux et à consigner par écrit à la postérité. De nos jours, malgré le progrès dans tous les domaines, les défis ne sont-ils pas plus importants que ceux des années 1960 au vu de la «numérisation» tous azimuts du monde devenu village ? L'école de demain sera-t-elle comme la nôtre ? Si c'est non, que va-t-elle demander comme moyens humains et matériels ? Que va-t-elle nécessiter comme connaissance, formation et mentalité ? Sa préparation se fera à partir de quand ? Elle demandera combien de temps ?
Au fur et mesure, le nombre de questions augmente mais une chose est certaine, c'est que «l'écolier de demain» existe déjà dans les pays «branchés». Cet élève ne porte ni livres scolaires ni cahiers, il a en tout et pour tout, dans son cartable approprié pour la circonstance, un «net book» ou ordinateur portable extraplat et léger et un «E-book» ou livre électronique qui peut contenir tous les livres de sa scolarité de la maternelle à l'université en plus de tous ses écrits. Par mesure de. sécurité, en cas de vol ou de détérioration de ses outils de travail, il possède un disque dur virtuel dans une plateforme sécurisée (g mail, ou hotmail, ou yahoo mail) se trouvant quelque part sur cette immense toile appelée Internet. Notre élève utilise très bien les différents moteurs de recherche pour poser des questions, demander des conseils ou des avis et récupérer des informations, des connaissances, des recettes et techniques pour façonner son environnement. Au fur et mesure qu'il avance dans son travail, le moteur de recherche lui fait des suggestions et l'incite à faire plus. Même lorsqu'il ne sait pas au juste ce qu'il veut, Google (par exemple) est là pour l'aider à trouver ce dont-il a besoin. Il est dirigé vers de nombreux sites pour satisfaire sa curiosité, ses désirs, ses besoins et étancher sa soif de connaissances. Grâce à Google Earth, il peut visiter virtuellement une région ou une ville du monde. Il peut lire ou télécharger la majorité écrasante des livres produits depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours à partir de la «bibliothèque numérique mondiale». Les dates et les événements historiques n'ont plus de secrets pour lui, il suffit qu'il introduise un mot dans le moteur de recherche que des milliers de réponses et de propositions s'affichent à l'écran. Toutes les sciences sont à sa portée. Avec le phénomène de société récent «face book», il ouvre un compte gratuit et il est en relation avec différents groupes sociaux. Pour jouer, il a l'embarras du choix. Pour voir des films ou des vidéos sur des expériences scientifiques ou des événements divers et écouter de la musique ou des chansons de son choix, il se connecte toujours gratuitement sur Daily motion ou bien You Tube. Notre élève tout en consultant les sites web, les blogs et les vidéos, peut lui aussi donner son avis, publier le fruit de son travail et participer à l'expansion de la «toile». Avec tout cela, vous me direz, mais l'enfant n'a plus besoin de collège, de lycée, d'université ou d'un quelconque centre de formation. Paradoxalement, c'est le contraire, au risque de se perdre dans cette immense jungle, il va se retrouver dans la forêt amazonienne ou dans le plus grand désert du monde. Notre écolier doit être guidé et orienté dès le départ. Il faut qu'il soit bien initié à l'internet et il n'y a pas mieux que l'école pour cette noble tâche. Cette nouvelle mission de l'école ne s'ajoute pas sans changement. Avec cette tâche, l'école voit toutes ses attributions modifiées. Les dosages entre les «savoirs», le «savoir-faire» et le «savoir-être» sont à revoir. Il y aura un grand bouleversement dans les missions du système éducatif. A l'avenir, l'école doit faire acquérir le maximum d'éducation sans trop se soucier, comme avant, du volet instruction. Elle doit trouver comment apprendre à l'enfant à s'instruire. Est-ce que l'école peut donner un millionième de millionième des connaissances stockées sur la «toile» ? L'école peut-elle apprendre à l'élève à faire des montages et des expériences (en sciences physiques ou en sciences de la nature etc ….) mieux que la dernière des vidéos de «You tube» ?
Par là, nous voyons que l'école va être obligée de se désister de la plus part de ses responsabilités liées au «savoir» et au «savoir-faire». Mais, ne risque-t-elle pas de livrer l'enfant entièrement au monde de l'informatique sans le mettre en garde contre les dangers et sans développer son sens critique afin qu'il n'accepte pas tout sans réfléchir et se poser des questions auxquelles il répondra lui-même sans l'aide de sa machine. Ainsi, l'école doit redoubler d'efforts pour un meilleur «savoir-être» chez l'enfant pour lui apprendre à apprendre. Sans cela, il va subir le phénomène web, se laisser droguer et acquérir de nombre vices (entre autres jeux et cybercriminalité).
Il n'y a qu'un savoir-être inculqué par une école moderne qui peut donner à l'adulte de demain les. moyens d'assimiler, de dominer et d'utiliser à bon escient la «civilisation numérique» qui envahit à grande vitesse tous les domaines de la vie courante. Au vu de ce qui s'est fait ailleurs et même de ce que font certaines individualités (enseignants ou enseignés) chez nous, on s'aperçoit vite que l'on est déjà en retard. Quand allons- nous prendre le train en marche ? Et comment ?
Oui, il y a le projet Ousratic ou un PC par famille algérienne, il ya le programme e-Algérie 2013, il y a le cyberespace de Sidi Abdellah, mais est-ce suffisant ? Et quel est le rapport exact entre l'éducation nationale et ces entités ? Qu'attend notre système éducatif d'elles ? Qu'est-ce qu'elles.peuvent lui offrir ?
En attendant, des individualités se manifestent ça et là. Des directions de l'éducation sont sur site web, beaucoup de lycées construisent des sites, des enseignants et des élèves se manifestent sur le jeune et timide domaine «dz». N'est-il pas temps pour le ministère de l'éducation de songer, non à faire un site web ultra dynamique, mais à construire carrément un «portail d'accès» qui va recenser, encourager et promouvoir ce travail de pionnier ? Dans les premières années de l'indépendance, il est arrivé un moment où il était impossible de trouver un manuel scolaire, les responsables ont décidé, à leur corps défendant, de créer un organisme autonome, appendice au ministère pour régler le problème du livre. Ils ont mis à sa disposition des moyens financiers, matériels et humains colossaux en ce temps là. Ainsi est né l'IPN (Institut pédagogique national) de peur que l'école publique devienne zaouïa. Les classes manquaient de professeurs, malgré cela, les meilleurs maîtres ont été détachés à Château Royal pour fournir la matière pour l'imprimerie de Belcourt. Au niveau des wilayas, il y eut l'ouverture et l'équipement des CRDDP (centre régional de diffusion et de distribution pédagogique).
Aujourd'hui, ne peut-on pas initier une opération presque semblable afin d'éviter une cassure dans notre système éducatif ? De plus en plus d'élèves trouvent leur école obsolète et leurs enseignants d'un autre temps. Nous risquons un grand fossé entre notre école et l'école universelle avec la mondialisation de celle-ci. Serions-nous obligés de faire venir des Chinois, des égyptiens et des Malaisiens ou autres, pour la mise à niveau de tout notre système scolaire ?


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