A moins de dix jours de la fin du mois du Ramadhan, les voleurs redoublent de pugnacité à l'encontre des paisibles citoyens qui ont le malheur de tomber entre leurs mains. Pas plus tard qu'avant-hier, un couple de retraités a été violemment molesté par une bande des pickpockets voleurs à proximité du marché de la Bastille. Dans un sursaut de colère collective, les citoyens sont venus au secours du vieux couple. Mis en déroute par une foule furieuse qui voulait en découdre, les voleurs ont tout de même réussi à prendre la fuite. Nous apprendrons par un commerçant que le chef du «gang» a été arrêté le jour même jour alors qu'il s'apprêtait à commettre un autre forfait. La tension est particulièrement palpable au niveau du marché de la Bastille qui se transforme en piège pour certains clients. Ceux-ci sont «agressés par les détrousseurs qui ne reculent devant rien pour se remplir les poches», affirme un vendeur de vêtements. Les malfrats «activant» au niveau de ce marché du centre-ville trouvent le moyen de s'éclipser une fois leur méfait accompli. «Couteaux tirés» «Les voleurs disparaissent à la faveur des nombreuses venelles du quartier St Pierre. Il arrive que des rixes éclatent entre les pickpockets rivaux sur le partage des rapines. Ils n'hésitent pas alors à régler leurs comptes à «couteaux tirés». «Vous devriez les voir tirer leurs couteaux et s'entre-déchirer. Une véritable catastrophe», résume un vendeur de textiles. Le nombre des actes à l'arme blanche s'élève à 240 agressions avec une préférence pour le couteau dit «boucher», apprend-on de source confirmée. Ce constat chiffré concerne la période comprise entre le 28 août et le 7 septembre. Selon une source policière, les malfrats «veulent mettre le paquet à mesure que l'Aïd approche. Ils tentent misérablement de faire le maximum de rapines». Dans une rue adjacente, une bande de voleurs observe les potentiels clients qui risquent d'être volés à tout moment. Le dispositif de sécurité mis sur pied «dissuade les voleurs sans pour autant les décourager de voler les citoyens qui viennent faire leurs achats à la Bastille», déplore cet épicier. Les services de sécurité, quant à eux, restent résolument décidés à endiguer ce fléau. Cet état de fait dérange les propriétaires des lieux, c'est-à-dire les commerçants qui paient patente et impôt. Ces derniers «étouffent» littéralement sous le nombre croissant des voleurs qui viennent grossir les rangs des autres pickpockets.