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QUARTIER DERB A ORAN : Les voyous dictent la loi
Publié dans Réflexion le 20 - 01 - 2010

Dans l'insécurité totale, les habitants terrifiés, s'enferment chez eux des la nuit tombée !
Il ne passe pas un jour à Derb, sans que l'on ait à enregistrer de nouvelles agressions. Des centaines de citoyens vivent, dans la peur au ventre, livrés qu'ils sont aux mains des voyous qui règnent en maîtres sur le quartier chaud de la ville d'Oran. Depuis des années ces mêmes citoyens n'ont pas cessé de réclamer l'installation d'un commissariat de proximité, seul moyen pour eux d'échapper au calvaire qu'ils endurent depuis des années. A Derb, les comités de quartier se rebiffent contre l'attitude des responsables locaux et centraux. Des familles entières paient à présent le lourd tribut du laxisme des autorités, devant la violence générée par les malfrats qui secouent chaque heure ce quartier déshérité et trop meurtri. Que ce soit à la place Bendaoud, à la rue de Wagram ou à la rue de la révolution, la colère des habitants augmente au fur et à mesure des agressions qui vont crescendo. Apeurés, les citoyens craignent désormais pour leur vie. « Nous en avons gros sur le cœur », se lamente un groupe de citoyens. « Les bandes de voyous dictent leur loi. La population vivote sous la menace perpétuelle des règlements de compte entre les gangsters qui semblent semer la terreur. Cette situation aura des répercussions catastrophiques ». « Dites aux autorités compétentes de nous venir en aide en installant une sûreté urbaine. Nous sommes durement affectés par un quotidien ponctué d'amertume », tempête un jeune commerçant plusieurs fois dévalisé. Le souvenir du quatrième cambriolage de son magasin de tissus est encore vivace. « C'est au nez et la barbe des gardiens de nuit que mon commerce à été visité », explique notre interlocuteur. Mais il réfute en bloc les rumeurs selon les quelles les gardiens seraient de mèche avec les malfrats. « Les gens ont peur de parler, mais a-t-on cherché les causes ?» S'interroge un habitant, lui aussi agressé à deux reprises entre temps. Les citoyens n'en finissent pas de réclamer une présence accrue des services de sécurité, surtout que des bandes rivales se sont manifestées tout récemment, « ils ont attaqué un commerçant à la rue de la révolution en plein jour. Ils lui ont demandé de l'argent sous la menace de couteaux », dira un épicier ayant pignon sur rue qui craint une vague de rapine. « La réapparition des bandes rivales de Boualem M. et Miloud Ould C, sont signalées dans le quartier », affirme, pour sa part, un enseignant. A côté de ces extrêmes, les campagnes de provocation des malfaiteurs à Derb inquiètent sérieusement la population. Pas plus tard qu'avant-hier, au moins 27 femmes ont été agressées, au niveau de la place Valéro. Un véritable record. Selon des habitants, des individus notoirement connus circulent, au vu et au su de tous, menaçant au passage des jeunes filles qui refusent de « casquer.» Plus grave encore, les voleurs ne s'empêchent pas de reprendre du service. Au marché populaire de Derb, des bandes de pickpockets circulent avec des armes blanches, jusqu'à apostropher de pauvres ménagères pour leur soutirer leur maigre bourse affirment des marchands qui, eux aussi subissent le diktat des malfrats. « Des jeunes désœuvrés sont maintenant engagés par les adultes qui les poussent aux vols à la tire sur des personnes faibles ou isolées ; c'est le premier pas de l'apprentissage pour la canaille », déclarent des marchands au bout du rouleau. Tous les ans, les commerçants de Derb déclenchent des mouvements de grève pour protester contre cette situation génératrice d'insécurité totale. Malgré un dispositif de sécurité important, les malfrats arrivent toujours à s'attaquer aux biens et aux personnes. En 2010, l'insécurité régnant à Derb, a pris des proportions alarmantes. Une situation vécue par l'ensemble des habitants comme une malédiction. Aujourd'hui les agresseurs, tous du quartier, ne se contentent plus de rançonner. Marquées à vie, les victimes garderont un souvenir indélébile de leur triste aventure. Les récits des victimes sont nombreux et mettent tous l'accent sur la sauvagerie avec laquelle les victimes ont été agressées, au détour d'une rue, ou d'une venelle. Même les marchands et les grossistes en tissus, du vieux quartier israélite, ne sont pas épargnés par les attaques des malfaiteurs. En fait, il est indéniable que tout ce qui peut être source de financement rapide est visé par les bandits. Personnes, commerces, logements, véhicules, tout y passe. Des centaines de personnes, des dizaines de familles et autres résidents nationaux, de passage à Derb, ont été agressés avec une rare violence. Traumatisés à vie, « les rescapés » se souviendront longtemps de leur mésaventure. Avec une population estimée à 40.000 habitants, le Derb, quartier exclusivement juif jusqu'aux premiers jours de l'indépendance, déplore encore la faiblesse des moyens qui devraient lui permettre de se développer. Considéré comme déshérité, Derb pourrait, selon ses habitants connaître, dans les quinze prochaines années, un accroissement rapide de sa population, et de sa paupérisation frappé de plein fouet par le chômage. Plus de 80% des jeunes âgés de moins de 30 ans, ne travaillent pas à l'heure actuelle. La seule évocation de ce quartier sinueux provoque un sentiment de rejet. Rejet justifié par les innombrables agressions, suivies de vol par des bandes de malfrats qui ne reculent devant rien et dès la nuit tombée, ils agressent tout ce qui bouge.

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