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130 cas de violence et 4 morts en 4 jours
Un début de ramadhan sanglant à Oran
Publié dans Liberté le 06 - 08 - 2011

Deux jeunes, admis mardi dernier aux UMC, ont succombé des suites de leurs blessures après une rixe particulièrement violente. Selon notre source, les deux victimes se sont battues à couteaux tirés dans le quartier de M'dina J'dida
avant la rupture du jeûne. Deux autres cas de décès par arme blanche ont été enregistrés à haï Nour
et dans un autre quartier de la ville.
“Au cours du mois de Ramadhan, les portes de l'enfer sont fermées et celles du Paradis grandes ouvertes. Les démons sont ligotés. Par conséquent, l'influence de ces derniers sur les êtres humains est insignifiante”. Voici en résumé, selon un exégète, le sens traditionnel d'un hadith du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Mais, force est de constater que si durant ce mois, les diables sont bel et bien entravés, il est un fait patent que, pour les démons humains, les données sont tout autre. Jugez-en. Au premier jour de ce mois, les marchés populaires de la ville d'Oran sont “contrôlés” par des bandes de petits voleurs qui n'hésitent pas à rançonner les clients et les ménagères. Le comble du paroxysme a été atteint dès le quatrième jour du jeûne avec un chiffre qui donne le tournis. Plus de 130 agressions avec violence ont été ainsi dénombrées en l'espace de cet intervalle de temps. Les vols, les agressions, les violences et les rixes sanglantes sont provoqués par les malfrats qui ne reculent devant rien. Deux jeunes, admis mardi dernier aux UMC, ont succombé des suites de leurs blessures après une rixe particulièrement violente. Selon notre source, les deux victimes se sont battues à couteaux tirés dans le quartier de M'dina J'dida avant la rupture du jeûne. Deux autres cas de décès par armes blanches ont été enregistrés à haï Nour et dans un autre quartier de la ville. C'est une frénésie qui semble s'être emparée des malfrats qui redoublent de férocité. “Dès l'annonce du début du jeûne, plusieurs jeunes du quartier Derb ont semé le trouble en rançonnant les automobilistes et les passants. Ils avaient mis des pierres au milieu de la rue Yveton pour forcer les automobilistes à s'arrêter”. Cette scène digne des films noirs a incité les forces de l'ordre à intervenir suite aux plaintes déposées par de nombreuses victimes. Durant le Ramadhan de l'année dernière, le comble a été atteint à Oran avec 487 agressions. “Nous recensons des personnes surtout blessées à l'arme blanche. La plupart d'entre elles sont âgées de cinquante ans et plus”, apprend-on de source médicale. “Les admissions aux urgences médicales sont fréquentes car pour nous, le mois de Ramadhan est synonyme d'overdose, de violence et d'agressions en tous genres. C'est, désormais, une habitude malheureusement indéniable”, nous diront des médecins. Les victimes des deux sexes blessées sont le fait d'agressions avec violence suivies de vol dans des marchés, dans les transports publics ou bien au sortir de la banque ou de la poste. “Les malfaiteurs, qui agissent par groupe, ciblent leurs victimes vers 16 ou 17h, sachant qu'à cette heure de la journée, les jeûneurs sont à bout de force donc incapables de réagir ou d'opposer la moindre résistance sauf celle de crier sous le regard indifférent des badauds”, confirme un commerçant du boulevard Maâta-Mohamed-El-Habib. “Les voleurs et les pickpockets profitent de la pagaille engendrée par les travaux du tramway pour sévir”, ajoute pour sa part un autre grossiste récemment agressé. Il témoigne : “Au deuxième jour du Ramadhan, quatre jeunes voleurs ont fait irruption dans mon magasin pour exiger la recette sous la menace d'armes blanches. Je les ai bluffés à mon tour à l'aide d'un pistolet factice. Paniqués, ils ont pris leurs jambes à leur cou avant de disparaître dans les dédales sinueux du quartier Derb”, témoigne-t-il. “Dans les années 1970, 1980 et 1990, nous enregistrions des cas de maladies liées à des problèmes gastriques et/ou abdominaux dus à l'ingestion excessive d'aliments. À présent, nous recueillons des personnes sauvagement défigurées ou des jeunes drogués qui forcent sur la dose. C'est triste”, se désole un médecin à la retraite. Ainsi, les bilans des admissions continueront inexorablement de s'allonger au niveau des UMC d'Oran de l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) où sont comptabilisées plus de 130 personnes victimes d'agressions à l'arme blanche et autres objets contondants en l'espace de quatre jours. “Aussi extraordinaire que cela paraisse, le mois de Ramadhan à Oran rime avec agressions et rapines chez les voyous de tout acabit qui se frottent les mains car assurés d'une bonne moisson”, explique un vendeur de légumes du populaire marché de la Bastille. “Les voleurs sont aidés dans leur sale besogne par des enfants pas plus hauts que trois pommes qui leur servent d'éclaireurs et de guetteurs”, déplore notre interlocuteur.


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