Confiée à une entreprise non qualifiée, l'opération d'assainissement des caves est devenue un véritable calvaire pour les habitants. La menace planant sur la santé publique, dans de nombreuses cités de la Plaine Ouest de Annaba, est une réalité que personne ne peut ignorer. Les services techniques de l'APC sont les premiers à le reconnaître. La peste, le choléra et la typhoïde, entre autres pathologies, sont des risques à ne pas écarter, si des mesures urgentes ne viennent pas mettre un terme à la situation catastrophique prévalant depuis le lancement de l'opération des curages des caves des immeubles. Les habitants de la cité des 687 logements craignent le pire. En effet, chaque jour, et depuis des semaines, les habitants de cette cité, et surtout leurs enfants, ont peur pour leur santé à cause des agissements du personnel d'une entreprise privée en charge de l'opération d'assainissement des caves des immeubles. A noter que certaines caves n'ont pas été curées depuis plus de vingt ans. Cette opération, qui a suscité au départ la satisfaction des habitants, est devenue aujourd'hui un véritable calvaire. Lancée depuis plus de deux mois déjà, celle-ci tarde à prendre fin. Selon les habitants, les raisons sont que l'entreprise n'a ni les moyens, ni le personnel qualifié. Ils s'interrogent sur le fait qu'une entreprise qui ne possède pas d'équipement approprié à ce genre d'opération ait pu obtenir un marché pareil. La gravité ne réside pas là seulement, mais aussi dans la manière d'exécuter les travaux, selon les habitants, qui disent à ce sujet : « L'assainissement des caves se fait de manière archaïque ; les crasses qui se sont accumulées au fil des années sont évacuées à l'aide de bidons et jetés juste sous les balcons, puis abandonnées durant plusieurs jours. Aujourd'hui, les saletés aux relents nauséabonds, agressant les narines sur un périmètre de plusieurs centaines de mètres, sont partout, jusqu'aux portes des maisons. » Nous avons, en vain, tenté de joindre le premier responsable de ladite entreprise, qui est déclaré, à chaque fois, absent. D'autre part, à quelques mètres plus loin, tout près du 10e arrondissement, c'est le comportement des vendeurs à la charrette qui est à condamner. Insalubrité extrême et propos aussi malveillants que grossiers sont le lot quotidien des passants et des locataires. En effet, devant ce laisser-aller, la situation empire de jour en jour, s'inscrivant dans la durée en l'absence de réaction de la part des pouvoirs publics.