Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) observera demain une journée de protestation, conformément à l'appel lancé, le 13 janvier dernier, par le bureau national de ce syndicat afin de dénoncer la violation des franchises universitaires et l'atteinte aux libertés syndicales. Une journée de grève à laquelle toutes les sections du CNES à travers le territoire national sont appelées à suivre massivement afin de s'élever contre la prolifération de la violence dans les campus et les résidences universitaires, mais aussi pour protester contre le « recours par les pouvoirs publics à la justice et aux forces de l'ordre pour incriminer les partenaires sociaux ». A l'instar des enseignants des différentes universités du pays, ceux de Constantine s'apprêtent, eux aussi, à suivre ce mouvement de protestation en suspendant leurs activités pédagogiques durant cette journée et en se réunissant en assemblée générale au sein de l'auditorium « Mohamed Seddik Benyahia ». Un membre du bureau local du CNES, que nous avons joint au téléphone, insiste sur le fait que les enseignants doivent mettre en avant les revendications nationales du syndicat au cours de l'AG, à savoir la généralisation de la prime de zone à toutes les universités, la démocratisation de l'université en élisant les doyens et les chefs de département et la régularisation de la situation des enseignants qui occupent des logements de fonction dont ils ne possèdent aucun document. Aux dires de notre interlocuteur, « à Constantine, ils seraient environ 350 enseignants dans ce cas. Le ministre a promis de régulariser le statut de ces logements, mais il n'y a rien pour le moment ».