Contestant la démolition de sa construction à Haï Cheraït, dans une zone rurale de la commune du chef-lieu de wilaya, le couple s'est retiré avec son enfant dans un coin du second étage de l'exécutif communal. Le père, muni d'un bidon d'essence, s'est aspergé du contenu et a arrosé ensuite les deux membres de sa famille avant d'y mettre le feu. L'intervention d'agents de l'APC, dont l'un a été brûlé aux mains, a permis d'éviter le pire. Souffrant de brûlures du deuxième degré sur différentes parties du corps, les victimes ont été aussitôt évacuées vers l'unité médico-chirugicale de l'hôpital Les Frères Khatib de Chlef. L'épouse, dont l'état est jugé grave, devait être transférée dans un établissement spécialisé de la capitale. Le chef de famille, dans un état dépressif, ne cessait de pleurer et n'a pu s'exprimer sur son geste ni relater les circonstances de ce drame. Vers midi, le maire de Chlef, accompagné de ses proches collaborateurs, s'est rendu au chevet des brûlés. «Au moment des faits, j'étais en réunion au siège de la daïra, a indiqué le président de l'APC, et je dois préciser que la construction démolie est un taudis de 4 m2 érigé sans autorisation, sur un terrain destiné à un projet public. Mes services se sont rendus à plusieurs reprises sur les lieux mais n'ont trouvé personne. Ce n'est qu'hier que cette famille s'est manifestée pour contester une mesure tout à fait légale, prise conformément aux directives des hautes autorités du pays.» A noter que les communes de la wilaya de Chlef ont entamé récemment une opération de démolition des constructions réalisées sans permis de construire.
