Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a promis hier aux pays africains de les aider à réaliser leur « révolution verte », à l'ouverture d'un sommet de l'Union africaine (UA) à Syrte (Libye) dont le thème officiel est le développement de l'agriculture. Dans un discours devant les chefs d'Etat africains, M. Lula a défendu sa vision d'une coopération Sud-Sud accrue « comme force d'attaque contre les iniquités qui persistent dans l'ordre mondial ». « Nous avons avec l'Afrique des défis semblables de développement : combattre la famine et la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire de nos populations », a assuré le président brésilien. Il a pris « l'engagement d'aider l'Afrique à promouvoir sa propre révolution verte » qui « ne doit pas se faire sans l'agriculture familiale et doit créer des emplois ». M. Lula a aussi plaidé en faveur de la « révolution » des bioénergies et de la production de biocarburants, en développant par exemple la culture de la canne à sucre en Afrique pour produire de l'éthanol. Hôte du sommet, le leader libyen, Mouammar El Kadhafi, lui a peu après répondu que l'idée lui semblait « intéressante », mais « à condition que cela ne se fasse pas au détriment de la nourriture ». Le dirigeant libyen a en revanche accepté sur-le-champ au nom de l'UA une proposition de M. Lula d'organiser au Brésil une réunion avec l'ensemble des ministres africains de l'agriculture. Le président brésilien est l'invité officiel du 13e sommet de l'UA. Deux autres invités, le président iranien Mahmoud Ahmanidejad et le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi se sont décommandés à la dernière minute.