«Notre APC a enregistré à la fin de l'année dernière, 973 demandes de logements sociaux, 1346 demandes d'aides à l'habitat rural, 1410 demandes de lots de terrain et 626 demandes de chalets. Ce qui est énorme par rapport aux programmes de logements, toutes formules confondues, réalisés dans notre commune durant ces trois dernières décennies, voire depuis l'indépendance», nous dira le P/APC avant de souligner que cette localité n'a bénéficié que de 234 logements sociaux depuis 1962. La crise du logement que connaît cette localité est accentuée également par les multiples blocages et les retards enregistrés dans la réalisation des projets inscrits durant ces cinq dernières années. Parmi eux, on peut citer les 200 logements destinés pour le relogement des sinistrés, 500 unités LSL, 100 logements dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP) et celui des 220 logts LSP. Les problèmes et la tension qui caractérisent ce secteur névralgique ne peuvent être résolus que par le lancement de ces programmes annoncés en grandes pompes par les responsables. Il faut dire que parfois les raisons des retards qu'accusent ces projets qui tiennent en haleine la population de cette région sont injustifiées. Et l'exemple qui illustre mieux cette situation est l'état dans lequel se trouve le projet des 200 logements prévu pour le recasement des sinistrés du séisme de 2003. Inscrit au titre du programme de 2004, ce projet n'est pas encore entamé sans qu'aucun motif ne soit avancé par les responsables locaux. «Au début, on nous a dit que le site choisi ne pouvait pas recevoir le projet et on nous a demandé de trouver une autre parcelle pour y réaliser 56 unités. Ce que nous avions fait, mais rien n'est fait depuis», précise le P/APC. Aujourd'hui, ce sont les familles sinistrées ayant refusé d'être relogées dans d'autres communes de la wilaya qui en payent les frais. «C'est de la fuite de responsabilité. Au lieu de lancer le projet, on nous impose de nous reloger à Ouled Moussa ou à Khemis El Khechna. Moi je n'ai jamais vu un projet qui a connu un tel retard», s'indigne Ahmed, un sinistré qui réclame d'être relogé au niveau de sa localité. L'autre projet qui connaît presque le même sort est celui des 100 logements RHP. En somme, à l'ex-Rebeval, les lenteurs et les blocages semblent en passe de devenir une règle. Et pour preuve, ce projet a été programmé il y a plus d'une année. Les études et le choix de terrain ont été effectués et finalisés depuis plusieurs mois, mais le projet demeure toujours au stade initial. Ce genre de lenteurs s'applique aussi pour le programme des 500 logements socio-locatifs et celui des 220 LSP, lesquels tardent à entrer dans la phase de réalisation. «Nous avions choisi deux parcelles de terrain, et on attend toujours», nous dira encore le P/APC. Le projet des 130 logements LSP en cours de réalisation dans la commune de l'ex-Rebeval connaît des lenteurs considérables. Deux ans après son lancement, ce projet confié à l'EPLF de Tizi Ouzou n'a pas encore dépassé 60 % du taux de réalisation, au grand dam des souscripteurs. Selon nos sources, 50 unités parmi les 130 que compte le programme sont à l'arrêt depuis une année alors que le reste, soit 80 unités est en cours de réalisation dont une trentaine sont en voie d'achèvement. Lors de notre visite sur le site du chantier, nous n'avons trouvé aucun ouvrier ou responsable pour nous informer sur les raisons de ce blocage. «Les 50 unités bloquées n'ont pas atteint 50% d'avancement», a-t-on constaté.