La quasi-totalité des projets de logements inscrits au profit des communes rattachées à la daïra de Thénia n'est pas encore réalisée. La concrétisation des programmes de logements inscrits au profit des communes de la daïra de Thénia fait grandement défaut. Des chantiers à l'arrêt, des entreprises défaillantes, des projets délocalisés faute de terrain, des plans de masse en attente d'approbation, des oppositions injustifiées et non encore levées ; rien n'indique que la crise du logement, que connaissent les localités de Thénia, Beni Amrane, Souk El Had et Ammal, sera résolue de sitôt. La commune du chef-lieu de daïra de Thénia comprend, à elle seule, pas moins de 2412 unités immobilières, dont les travaux de construction ne sont pas encore entamés. Certains projets accusent plus de six ans de retard. C'est le cas du programme des 40 logements prévus à Ouled Salah où le chantier est bloqué depuis trois ans à cause du passage d'un câble électrique au-dessus d'un bloc en construction, précise un élu de l'APC. Pour lui, ce problème traduit le manque de coordination entre la direction de Sonelgaz, l'OPGI et l'APC. Depuis 2010, aucune opération de relogement n'a été menée dans la commune. Ces lenteurs qui attisent la colère des familles en quête de toit décent touchent aussi les programmes des 700 logements publics locatifs. Les marchés ont été octroyés, mais les chantiers peinent toujours à démarrer. Même les projets de logements promotionnels aidés (LPA) et de l'AADL ne sont pas épargnés par les blocages. La commune a bénéficié de 100 logements LPA et 200 autres AADL en 2012. Ils devaient être implantés à Seghirat, à 500m du littoral, mais on est toujours à la phase des études. La complexité des démarches de déclassement des terres agricoles et touristiques pour la réalisation d'équipements publics a tout retardé. Un problème qui risque de compromettre également la concrétisation des 1150 appartements destinés pour éradiquer les chalets. Parfois, c'est la non-maturité des études qui est mise en avant pour justifier la défaillance des uns et des autres. C'est le cas du projet des 50 unités de type RHP de Souk El Had, non lancées en raison de la fragilité du sol. La commune dispose de 210 logements qui ne sont pas encore entamés, dont 50 sont bloqués en raison d'une opposition d'un propriétaire terrien et 48 autres trainent à cause de la résiliation du contrat à l'entreprise engagée. Dans la commune de Beni Amrane, la situation n'est pas meilleure. Nos sources font état de 570 logements dont 120 de type RHP, 101 LSP, 100 LPA, 250 LPL et dont les travaux de construction n'ont pas débuté. Cela en sus de 200 autres unités destinées à l'éradication des chalets. Les services concernés choisissent parfois des terrains inaccessibles avant de les changer quelques mois plus tard, comme ce fut le cas du projet des 100 appartements RHP prévus à Ben Salah (Ammal) puis délocalisé ailleurs au motif de l'inaccessibilité du terrain désigné précédemment. C'est dire que ce n'est pas les raisons qui manquent pour voiler l'échec et l'incapacité des pouvoirs publics à tenir leurs promesses à l'égard des milliers de familles de la région qui vivotent dans des habitations précaires depuis des décennies.