La réunion mensuelle de l'exécutif de la wilaya de Boumerdès a été tenue mardi dernier à la salle des conférences de la wilaya. Elle aura été le prolongement de l'action de « restauration de l'autorité de l'Etat » engagée par le premier responsable du département il y a quelques mois. Au cours de cette réunion élargie aux responsables et aux élus locaux ainsi qu'aux représentants des entreprises publiques (EPLF, Sonelgaz, AADL,…), les intervenants ont abordé plusieurs problèmes. Parmi eux, l'on a soulevé celui des vides sanitaires. A l'entame des travaux, une projection de photos montrant les fuites et stagnations des eaux usées dans des caves de bâtiments dans différentes communes de la wilaya a été présentée afin de sensibiliser les présents sur les dangers qui menacent la santé des citoyens et les pousser à agir sur le terrain. Suite à cette projection, le wali de Boumerdès a qualifié la situation des vides sanitaires « d'horrible ». « Les eaux usées qui stagnent dans les caves des immeubles commencent à déborder pour se déverser dans la rue. Il y a même des logements OPGI et AADL qui ne sont pas encore attribués à cause de cela, comme ceux de Tidjellabine », a déclaré le wali. Le représentant de l'AADL, M. Ajrid, a réfuté cette déclaration. « Cette cité, a-t-il précisé, a bien été livrée et les eaux en question ne sont pas usées mais plutôt des eaux pluviales ». « Nous sommes tous responsables. Dieu merci, il n y a pas eu de peste », lui a répondu le premier responsable de la wilaya. Le représentant de l'OPGI a montré du doigt les « citoyens qui sont à l'origine de ce problème ». Le wali a ordonné aux responsables du secteur de vider les caves des bâtiments de ces eaux dangereuses en mettant en œuvre les moyens adéquats des communes, de la Protection civile et de l'ONA. L'autre problème soulevé au cours de cette assemblée, est celui de l'expertise faite par les services du CTC sur les constructions endommagées par le séisme du 21 mai 2003. Le wali a indiqué que « dans certains immeubles, le rez-de-chaussée a été classé vert 2 par les services du CTC tandis que les étages supérieurs ont été classés orange 4. Les commerçants exerçant au rez-de-chaussée continuent normalement leur activité alors que l'immeuble devrait être démoli car il représente un danger sur la vie des citoyens ». Il a estimé que l'expertise « doit être refaite » et que le dossier du séisme « n'est pas encore clos ». L'épineux problème du raccordement illicite au réseau de l'électricité a aussi été soulevé lors de cette réunion. En fait, les intervenants sur cette question ont fait part de plusieurs cas de branchements illicites et de piquages à partir de l'éclairage public. Le SG de la wilaya reproche à la Sonelgaz de ne rechercher que le profit. « Sonelgaz, a-t-il déclaré, installe des compteurs pour les citoyens sur la simple demande de ces derniers sans être munis d'aucun document prouvant qu'ils sont les propriétaires ou les locataires de l'habitation en question. Ensuite, ils utilisent la facture de l'électricité pour se faire délivrer un certificat de résidence alors que c'est le contraire qui devrait se produire. Sonelgaz recherche uniquement le profit ». D'autres problèmes ont été débattus lors de cette assemblée, comme ceux liés à la saison estivale et celui du dépôt des gravats. Concernant le bilan de la lutte contre les marchés informels et les constructions illicites, le premier responsable de la wilaya a indiqué que « 52% des cas sont pris en charge pour le premier fléau tandis que la démolition des dites constructions a dissuadé les gens de continuer de construire ». Signalons enfin que lors de cette réunion, le wali de Boumerdès a reconnu que plusieurs décisions ayant été prises lors des précédentes réunions « n'ont pas été concrétisées sur le terrain malgré la mobilisation de tous les moyens ».