Décidément, la presse locale n'est pas en odeur de sainteté auprès du wali de Béchar. Depuis que les organes de presse ont couvert objectivement les douloureux évènements survenus à Béchar Djedid, au début du mois de juillet, les relations presse locale-wali ne sont plus au beau fixe. Elle est même clouée au pilori par le chef de l'exécutif de wilaya qui lui reproche ses « dépassements ». Mardi 30 août, des ordres fermes ont été donnés à ses services protocolaires pour interdire l'accès à la salle de réunion aux deux correspondants présents du Soir d'Algérie et d'El Watan pour assister aux travaux du conseil exécutif, tenu moins de 48 heures après le départ du président de la République de la wilaya. Cependant, selon des sources dignes de foi, au cours de sa visite à Béchar, le chef de l'Etat a constaté un déficit criant en matière de projets de développement local. Toutefois, nos sources n'ont indiqué ni la nature de ces projets ni leur identification. Une chose est sûre, le chef de l'Etat a exigé une redynamisation rapide de l'ensemble des projets en souffrance et d'inclure d'autres pour une mise à niveau sur la base de nouvelles propositions. C'est l'objet du conseil exécutif de wilaya, mardi, auquel les représentants des deux organes de presse n'ont pas été autorisés à assister. Au-delà de cette interdiction, qui constitue une entrave délibérée à l'accès aux sources d'information, se pose naturellement le rôle de la presse dans le cadre de la réforme administrative projetée.