La zizanie a pour origine l'attribution illégale de chalets par des responsables locaux véreux. Décidément, rien ne va plus à l'APC de Boumerdès. Une brouille sans précédent couve depuis quelque temps entre les membres du conseil municipal. La levée de boucliers contre un membre «véreux» de l'exécutif, s'est soldée par un dépôt de plainte par le président de l'APC à l'encontre de ce dernier, suspendu depuis mercredi dernier, aux termes d'une délibération tenue par le conseil communal. La zizanie a pour origine l'attribution illégale de chalets. 120 unités ont été attribuées frauduleusement par le responsable de la commission sociale depuis le début de l'année. Ce dernier, également délégué communal au niveau du quartier dit de Boukaroucha, aurait agi ainsi «pour régulariser la situation de quelques occupants -clandestins- de ces maisonnettes sahariennes et provisoires», se défend-il. Cela dit, l'occupation d'un chalet est considérée comme un transit plus ou moins proche vers l'attribution d'un logement social. Ce qui explique en partie la convoitise sur les chalets marqués par une distribution opaque, qui a fait, toutefois couler beaucoup d'encre durant toute la période post-séisme du 21 mai 2003. Autre grief retenu contre le mis en cause dans cette affaire qui alimente les discussions au chef-lieu de wilaya, c'est qu'il avait encouragé la construction de gourbis au niveau de l'immense bidonville de Boukaroucha. Pour rappel, tout récemment 40 gourbis construits avec la complicité du mis en cause, M.Tama Laïd et ce en un temps record de deux ou trois nuits, ont été démolis par les autorités locales. Toutefois, pour justifier ses paraphes sur les décisions incriminées, ce même délégué a affirmé que le maire issu également de la formation du PT lui a concédé une délégation de signature à compter de la date du 06 septembre 2007. Par ailleurs, le dépôt de plainte du maire contre cet élu, tous les deux issus du PT qui a eu en outre la majorité relative de 04 sièges sur 11 que compte le conseil communal, est venu suite à la réunion tenue avec le wali ayant pour thème «la restauration de l'autorité de l'Etat». Contacté, le responsable du bureau de wilaya du PT, tout en niant l'existence d'un quelconque dépôt de plainte a affirmé que le mis en cause n'a jamais fait partie de l'exécutif communal. Enfin, on a appris que deux enquêtes ont été déclenchées respectivement par la police et la gendarmerie de Boumerdès récemment pour élucider cette affaire d'attribution illégale de chalets. Selon le directeur de l'urbanisme, 7244 constructions illicites sont enregistrées à Boumerdès alors que 2464 procès-verbaux d'exécution et 874 arrêtés de démolition ont été établis depuis 2004, mais seulement 324 habitations ont été démolies soit un taux de 13%. Notons toutefois que l'opportunité qui s'est présentée, au lendemain du séisme de 2003, d'éradiquer cet immense bidonville, n'a pas été saisie par les autorités locales. Au lieu de le démolir, on a accordé des aides au confortement et à la réhabilitation de gourbis! Par conséquent, cet ensemble de masures ne cesse de s'agrandir et d'attirer des personnes venant même de M'sila, Tiaret, etc.