Cette année, la date de l'indépendance de l'Algérie, le 5 juillet (1962) est triplement célébrée : fête de la jeunesse, elle sera aussi celle de l'Afrique. Et pour cause ! Quarante ans après le premier, fameux et historique Festival culturel panafricain de 1969 – à l'époque où Alger était « La Mecque » des mouvements de libération en Afrique et dans le monde et des leaders comme Amilcar Cabral, Yasser Arafat, Agostino Neto, Samoura Machel, Sam Nujoma... car révolutionnaire, progressiste et anti-impérialiste. Et immortalisée par une certaine Miriam Makeba, Mama Africa, et un certain Archie Shepp – la capitale a l'insigne honneur d'être l'hôte… de marque de la deuxième édition du genre et ce, du 5 au 20 juillet 2009. Un événement sacrant et consacrant le continent africain dans toute ses dimensions culturelle, créative, riche, pluridisciplinaire, artistique, artisane et, bien sûr, festive. Placé sous le signe de « L'Afrique, renouveau et renaissance », le Panaf' 2009 sera étrenné, ce soir, officiellement, par un show inaugural chorégraphique et choral frappé de l'estampille « saga… cité Africa » conçu par Kamel Ouali. Et en prime, un méga-concert donné par Warda El Djazaïria, Cesaria Evora et Youssou N'dour. Une nuit des étoiles ! Une unité africaine culturellement parlant reposant sur les vertus cardinales de fraternité, d'amitié, de partage et de paix. Une sacrée union fédérant 51 pays africains participant au Panaf' 2009 soient 8000 festivaliers – ne faisant guère de la figuration car acteurs et actants comptant des écrivains, poètes, cinéastes, conférenciers, chanteurs, musiciens, danseurs, plasticiens, artisans – 41 pièces de théâtre, 250 livres réédités, 500 spectacles musicaux ou encore 25 espaces publics réservés à cet effet. Un vaste et dense programme où figurent, à titre d'exemple, des rencontres avec les auteurs, des récitals de poésie, des ateliers d'écriture, des expositions d'arts visuels, une rétrospective du cinéma africain, des communications et colloques sur l'anthropologie et l'origine du jazz qui sera mis à l'honneur, orchestralement, par Karim Ziad, Benny Golson, Djamel Laroussi. Et puis, ce sera l'Afrique en fête et au faîte de la musique de ces enfants terribles ayant des « racines et des airs » comme Alpha Blondy, Ray Lema, Manu Dibango, Mory Kanté, Khaled, Kateb Amazigh, cheb Bilal, Kassav, Salif Keïta, Zahouania, Gaâda Diwan Béchar, Mbaye Khady, Khalil Chahine ou encore Ismaël Lo. Bref, une grand-messe « black is beautiful », haute en couleur et soulignant l'esprit panafricain de Marcus Garvey. Et puis, le grand Bob Marley le dit si bien sur l'hymne Africa Unite : « Afrique unis-toi/ Que c'était bon et plaisant devant Dieu et l'homme/ De voir l'unification de tous les Africains/ Unis-toi pour le bénéfice de ton peuple/ Unis-toi, c'est plus tard que tu ne penses/ Unis-toi pour le bénéfice de tes enfants… »