Les comportements ont brusquement changé au point où les moyens matériels de prévention contre la grippe s'arrachent, à n'importe quel prix. On ne se soucie plus du coût du savon liquide ou autre. L'essentiel est d'être parmi les plus chanceux qui arriveront à l'officine du coin, au moment de l'arrivage. Pas une seule pharmacie de la ville ne dispose de bavettes médicales, ni de savon liquide et encore moins, de solution hydro-alcoolique dont «les trois cartons reçus en milieu de semaine dernière, ont été écoulés, en moins de vingt-quatre heures», nous avoue un vendeur qui précise que «la pénurie touche aussi le savon liquide et les bavettes». Les magasins de vente de quincaillerie ne sont pas restés en marge de ces insuffisances puisque les «distributeurs de savon liquide» se vendent comme des petits pains. Suite aux instructions du ministère de l'Education, «ce sont surtout les établissements scolaires qui ont vidé les stocks», nous dit un vendeur. Des insuffisances qui expliquent le désarroi des citoyens à qui on recommande de se désinfecter les mains, de porter un masque et autres instructions. On apprend par ailleurs que des produits dont la vente se fait exclusivement en pharmacie, auraient fait leur apparition dans certains magasins tels les parfumeries et autres boutiques de cosmétiques.