La situation difficile de l'APC s'explique en partie par la rareté du foncier. Oued Chebel, commune de la périphérie de la capitale, manque de tout. Son rattachement au gouvernorat du Grand-Alger, en 1997, n'a pas tout réglé. M'hamed Meddah, P/APC réélu pour un deuxième mandat à la tête de l'APC, affirme que cette situation s'explique en partie par la « rareté du foncier urbanisable ». « On trouve partout des terres appartenant à des privés, des exploitations agricoles collectives ou individuelles, EAC et EAI, ou des terres ‘‘habous'', mais jamais des terrains domaniaux pouvant recevoir des équipements publics », signale l'élu qui affirme qu'une seule opération de « défalcation » a été décidée pour « régulariser » les 174 logements de l'opération de résorption de l'habitat précaire (RHP) menée par l'OPGI de Dar El Beïda. « Le terrain de 1,74 hectare, situé à l'EAC Chbili, a été aménagé. Une quarantaine de bénéficiaires de ces logements a habité, d'autres attendent toujours », poursuit Meddah. C'est à une gymnastique improbable à laquelle est astreinte cette APC de la périphérie, autrefois rattachée à la wilaya de Blida. « Nous avons programmé un CEM à la cité Chaïbia, mais nous ne pouvons le concrétiser dans l'immédiat. C'est le cas aussi du centre culturel en construction dans cette même cité », se désole l'élu. L'APC est pourtant à la révision du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) qui a été engagée par les autorités locales, avant même que l'opération ne soit lancée pour l'ensemble d'Alger. « Notre PDAU n'a pas été pour autant approuvé. Une réunion est prévue avec le bureau d'études portugais qui se chargera de la révision du plan. Une discussion à bâtons rompus sera engagée avec ce partenaire de la wilaya d'Alger, qui se déplacera à Birtouta également », précise-t-il. Les terrains qui ne sont pas utilisés dans les rares projets se trouvent squattés par des occupants des bidonvilles répartis sur trois sites. « Des occupants se trouvent là depuis les années du séisme de Chlef. Une cellule de l'APC se déplace périodiquement, afin de constater sur les lieux les probables modifications. Les occupants ont été avertis par le wali délégué de Birtouta que s'il y a une modification du site, ce seront tous les occupants qui en pâtiront », ajoute-t-il. Les programmes de logements sont rares dans cette partie de la wilaya d'Alger. « Durant le précédent mandat, nous avons distribué 30 logements sociaux sur un nombre de demandes de 1300. Nous ne pouvons nous occuper de la totalité. 140 logements LSP sont aussi prévus », souligne l'élu. « Nous vivons avec les subventions de l'état. Le budget primitif, (BP), de l'année dernière, était de 6 milliards de centimes. De quoi payer 7 ou 8 mois de salaires aux employés. L'état a décidé de nous octroyer 10 milliards de centimes nécessaires à notre fonctionnement », assure-t-il. Malgré cela, l'APC ne s'est pas « endettée ». « Nous sommes à jour avec les entreprises comme Sonelgaz. Même le directeur de l'administration locale, le DAL, avec qui on s'est réuni à la CA de Birtouta, s'en est réjoui. C'est tout à notre honneur », assure-t-il.