Près de 24 garanties ont été accordées par le Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises (FGAR) en 2004, a indiqué hier le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada. Environ 124 dossiers ont été introduits auprès de cet organisme, a précisé le ministre, qui est intervenu lors d'un séminaire sur le processus d'octroi de crédits aux PME organisé par l'Unité de gestion du programme d'appui à la modernisation du secteur financier algérien (UGP-UMFSA) et l'Institut international de management (INSIM). D'autres instruments interviennent pour garantir les crédits bancaires attribués aux PME, a rappelé le ministre en citant la Caisse de garantie des crédits d'investissement (CGCI) et le fonds de capital risque qui « seront mis en œuvre au cours de cette année », a-t-il affirmé. La CGCI, mise en place récemment, a pour mission de rembourser les emprunts bancaires contractés par les PME au titre du financement d'investissements productifs de biens et de services portant sur la création et l'extension d'activités ainsi que le renouvellement des équipements de production, a-t-il précisé. La révision du code du commerce a également pris en compte ce souci de faciliter la mise en place de nouveaux instruments de financement. En parallèle, des dispositions de la loi de finances 2005 prévoient la défiscalisation de sociétés de capital risque créées et la bonification des taux d'intérêt au profit des PME, a souligné Mustapha Benbada. Ces mesures n'ont pas amené les banques à se montrer moins réticentes à accorder des crédits aux PME, a-t-il dit à ce propos. Ces difficultés sont imputables, entre autres, « aux garanties exigées par les banques et à l'incapacité des promoteurs à y faire face », d'après le premier responsable du département de la PME. La contrainte des PME à accéder aux crédits est due à l'absence d'institutions financières spécialisées et de produits de financement adaptés aux spécificités de la PME tels que le leasing et la gestion du risque de change. Les demandeurs de crédits se présentent souvent avec « des dossiers de financement de mauvaise qualité », selon M. Benbada pour qui ce problème « pose avec acuité la pertinence de l'ingénierie financière ». Et de poursuivre : « Cette situation n'aide pas les banques dans leur analyse du risque des affaires sur la base de paramètres technico-économiques fiables. » En guise de conclusion, il a appelé les entités financières à « s'impliquer davantage dans l'accompagnement des PME ».