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Un expert militaire bat en brèche
Affaire de l'assassinat des moines de Tibéhirine
Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2009

Le général à la retraite François Buchwalter s'est-il trompé en parlant de corps criblés de balles ? A-t-il bien compris la confidence de cet officier algérien qui l'aurait informé de cette « bavure » de l'armée algérienne ? Un officier de l'armée algérienne et ingénieur en aéronautique, s'exprimant hier sous couvert de l'anonymat, bat en brèche la version du général faite devant la justice française.
En sa qualité d'expert en aéronautique, cet officier décortique et relève les contradictions dans la déposition de M. Buchwalter, qui avait livré son récit sous serment au magistrat chargé de l'enquête Marc Trévidic. Le général à la retraite et attaché militaire à l'ambassade de France à Alger de 1995 à 1998 avait bien parlé d'une « bavure » commise par des militaires algériens au cours d'une mission de lutte antiterroriste dans une zone désertée par la population, à quelque 90 km au sud-ouest d'Alger.
Selon son témoignage, les militaires qui patrouillaient ont aperçu un bivouac qui ressemblait à un groupe de terroristes. « Ils ont donc tiré sur le bivouac. Ils se sont ensuite posés (…). Une fois posés, ils ont découvert qu'ils avaient tiré notamment sur les moines, a expliqué Buchwalter au juge. Les corps des moines étaient criblés de balles. » Notre interlocuteur précise que les hélicoptères dont dispose l'armée algérienne sont plutôt équipés de canons qui tirent des obus : « L'armée algérienne dispose d'hélicoptère de type Mil Mi-8, Mi-17, Mi-117, MI-24 et MI-25. Ces hélicoptères d'assaut sont équipés d'un canon de 12,7 mm et de quatre pylônes pour l'emport de quatre paniers de roquettes ou quatre bombes de 250 kg. Ce genre d'appareil ne peut pas être équipé d'arme de poing ou de mitraillettes pour avoir des corps criblés de balles, comme le général le dit, mais ils sont bel et bien dotés de canons dont les projectiles, s'ils percutent un corps humain, le déchiquettent ». En se basant sur ces éléments techniques, cet expert estime que si réellement les moines ont été touchés par de tels obus, on n'aurait retrouvé que des morceaux de chair.
Les précisions de cet ingénieur en aéronautique remettent en cause le témoignage de M. Buchwalter, déjà battu en brèche par l'ancien chef de la diplomatie française Hervé de Charette. Il faut souligner que les têtes des moines de Tibéhirine ont été retrouvées intactes, posées sur un fond de satin blanc et chacune accompagnée d'une rose. Cela, alors que les corps disparus, dont le général dit qu'ils étaient « criblés de balles », n'ont jamais été retrouvés. Les sept moines avaient été enlevés du 26 au 27 mars 1996. Près d'un mois plus tard, le 18 avril 1996, Djamel Zitouni, émir du GIA, revendiquait leur enlèvement par le biais d'un communiqué dont il rassure le président français de l'époque, Jacques Chirac, qu' « ils sont toujours sains et saufs, mais il réclame la libération d'Abdelhak Layada, détenu en Algérie pour une série d'attentats à la bombe, et termine par cette phrase : « Si vous libérez, nous libérerons. Si vous refusez, nous égorgerons ».
Le 30 avril, un certain Abdullah se présente à l'ambassade de France à Alger, porteur d'une cassette audio sur laquelle on entend la voix des moines et d'un texte signé de leurs mains. Le messager est mis en contact avec le représentant de la DGSE. L'entretien dure une heure et demie. Un système de contacts téléphoniques est mis au point, de telle sorte que le GIA puisse rappeler. Le messager a été ensuite raccompagné jusqu'au centre d'Alger dans une voiture blindée de l'ambassade. L'émissaire du GIA a bien reçu un récépissé de l'ambassade publié par le journal français de gauche Libération où l'on pouvait lire : « Aujourd'hui, 30 avril 1996, à midi, nous avons reçu votre messager, Abdullah, qui nous a remis votre lettre accompagnée d'une cassette. Nous souhaitons maintenir le contact avec vous. » Ce qui s'est passé par la suite n'a jamais été révélé. Certains médias parlaient à l'époque de probables contacts noués avec les ravisseurs.
Mais la rumeur avait été démentie par le ministère français des Affaires étrangères. Le 21 mai, le GIA a annoncé dans un communiqué avoir exécuté les « otages », accusant la France d'avoir « trahi » les négociations. « Nous avons tranché la gorge des sept moines, conformément à notre avertissement. Que Dieu soit loué, ceci s'est passé ce matin », est-il écrit dans le communiqué. Neuf jours plus tard, l'armée annonça la découverte des seules têtes des moines, près de Médéa. Et depuis, plusieurs versions ont circulé sur leur mort, entretenant le doute sur l'identité des ravisseurs. Mais faut-il le préciser, ce sont des rumeurs colportées par des déserteurs de l'armée algérienne qui tentaient de crédibiliser la thèse selon laquelle l'assassinat des sept moines trapistes n'a pas été le fait du GIA.


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