Depuis quelques jours, l'aménagement de la circulation bouleverse le trafic routier dans nombre de points névralgiques. Selon certains, l'aération d'artères menant vers le siège de la wilaya en est la cause. Le plus fort contingent de véhicules à l'arrêt par la faute de la circulation se trouve à Bab Dzaier, un véritable goulot d'étranglement. « Il me faut aujourd'hui trois quarts d'heure pour passer ce carrefour alors qu'il suffisait de cinq minutes », lance un parent d'enfants scolarisés. Vue de haut, la longue file de voitures à l'avenue Kritli Mokhtar ressemble à une chenille rampant lentement. L'avenue Ben Boulaïd, où se trouvent successivement les sièges de la wilaya, celui du commandement de la Gendarmerie nationale ainsi que la maison d'arrêt de Blida, est devenue à sens unique obligeant les véhicules à des détours. Cependant, l'esquive par la cité des Frères Djenadi fait tomber les voitures dans un véritable cratère volcanique : impossible de ne pas laisser une pièce quelconque de la voiture, même neuve. Passer par la cité Concorde, espace privé, oblige à chevaucher des dos de chameau, bâtis à la hâte par des riverains effrayés par le rush soudain de centaines de véhicules, ralentissant encore davantage le rythme. Le boulevard Boudiaf, ex-Vingt mètres, reçoit encore cette importante masse tandis qu'il est gêné par les aires de stationnement à gauche et à droite à défaut de parkings. Un plan de circulation à revoir sans doute à la lumière de ce que subissent ces jours-ci les véhicules.