L'administration du secteur sanitaire de Tipaza et le Comité intersyndical (CIS) de ce secteur sanitaire (UGTA-SNPSP-SNPSSP) attendent la décision qui sera prise par les autorités, à l'issue des conclusions des travaux de la commission d'enquête, qui a été dépêchée par le wali de Tipaza immédiatement après l'apparition de la crise qui a opposé les trois syndicats au nouveau staff de la direction du secteur sanitaire. Les travailleurs avaient observé un sit-in de deux heures, le 17 janvier 2005, le jour où le CIS devait mettre à exécution la décision prise lors de l'AG du 10 janvier 2005, il était question d'une grève au niveau de l'ensemble des structures du secteur de la santé implantées à travers les daïras de Tipaza, Ahmer El Aïn, Hadjout et Sidi Amar qui emploient un effectif de 1250 travailleurs. L'arrêt de travail aurait eu des conséquences très graves. L'intervention directe du wali de Tipaza dans un premier temps a permis de désamorcer la crise, en instruisant les services de la wilaya à procéder au paiement des salaires de tous les travailleurs du secteur sanitaire avant la fête de l'Aïd El Adha. Un dialogue de sourds a été instauré dans ce secteur sanitaire entre les membres du staff dirigeant opérationnel depuis 4 mois et le CIS. Les responsables actuels de la direction estiment qu'ils ont fait beaucoup d'efforts pour « guérir » ce secteur gravement malade. Depuis le mois de décembre 2003 jusqu'à juillet 2004, ce secteur sanitaire a connu trois directeurs. L'instabilité a naturellement perpétué la perturbation du fonctionnement des infrastructures sanitaires au détriment de la santé des citoyens des daïras de Hadjout, Sidi Amar, Tipaza et Ahmer El Aïn, en dépit de la bonne volonté des responsables de la wilaya de Tipaza. Les responsables de la direction du secteur sanitaire de Tipaza fraîchement envoyés d'Alger en veulent aux services du contrôleur financier (CF) de la wilaya de Tipaza, qui, selon eux entrave la gestion du secteur sanitaire, ayant créé un blocage, qui est à l'origine de cette situation explosive, en mettant en péril le secteur sanitaire de Tipaza. Ce staff qui assure l'intérim ; car la directrice est en congé de maternité ; semble être conseillé par un responsable d'une direction centrale du ministère du Pr Mourad Redjimi. Concernant le transfert de chapitre, les responsables actuels du secteur sanitaire se sont basés sur la loi révolue n° 84-21 du 21 décembre 1984. Les services du CF de la wilaya ont rejeté le dossier, en appliquant l'article n° 165 de l'ordonnance 94-03 du 31 décembre 1994 et l'article n° 6 du décret n°89-198 du 7 novembre 1989 qui stipule que le transfert de chapitre à chapitre de natures différentes doit se faire par une décision interministérielle. Selon nos sources, le secteur sanitaire de Tipaza fait ressortir un taux d'engagement de l'ordre de 30 %, ne sont pas inclus le montant des salaires et l'argent des œuvres sociales. Le responsable de l'UGTA est en même temps le président de la commission des œuvres sociales du secteur sanitaire. Aux yeux du staff dirigeant, c'est illégal. Le syndicaliste rétorque qu'il a été élu démocratiquement par les travailleurs à ces postes de responsabilité. Quant au bilan 2004 des œuvres sociales qui a été déposé chez le commissaire aux comptes le 3 janvier 2005, le responsable de la commission des œuvres sociales compte le récupérer le 26 janvier 2005 pour le présenter au conseil d'administration. Il n'en demeure pas moins, que le responsable qui a été chargé « par la directrice » d'assurer l'intérim, déclare, persiste et signe que les prêts sociaux sont distribués au niveau des cafés et en espèces. Une grave accusation à l'encontre de la commission des œuvres sociales du secteur sanitaire, d'autant plus, s'il s'avère que les faits révélés par « l'intérimaire », Hocine Hamadi sont réels. Certains éléments d'information recueillis par la commission d'enquête ont suscité des interrogations. Néanmoins, on peut citer le recrutement des agents de sécurité qui résident très loin, alors que la demande locale est très importante. Un autre exemple, c'est cette facture rejetée par les services du CF, relative à la pose et l'installation uniquement de 10 climatiseurs pour un montant qui frôle... 20 millions de centimes. La liste est longue et se trouve entre les mains des décideurs. Mais à qui profite « la valse » des directeurs dans ce secteur sanitaire et le pourrissement de la situation, en plus de cette ambiance électrifiée par des problèmes infinis ?