Des produits pyrotechniques sont vendus à la criée par des jeunes à des prix défiant toute concurrence. Des citoyens, inconscients, s'arrachent ces produits très dangereux, dont les répercussions ont été graves, particulièrement sur les enfants. L'année écoulée, plusieurs enfants ont été blessés, dont deux gardent à ce jour les séquelles de ce traumatisme. Il est à noter que les éléments de sûreté de la daïra d'El Eulma ont saisi, il y a quelques jours, plus de 500 000 pétards, soit le chargement entier d'un conteneur au niveau de la cité Boukhabla. Une autre prise a été opérée avant-hier, toujours par les mêmes services au quartier commercial Dubaï, estimée à plus de 21 millions de dinars. Cependant, ces saisies ne sont en fait que la partie apparente de l'iceberg, car ceux qui tirent les ficelles de ce commerce juteux agissent dans l'ombre, sinon comment expliquer l'inondation du marché par ces produits pyrotechniques pourtant prohibés par la loi. Les raisons sont simples. Derrière ce grand trafic, il y a la soif du gain facile d'une bande de flibustiers qui écument toute la région, y introduisant des produits pyrotechniques plus dangereux les uns que les autres. Cette année, il y a encore la redoutable «chitana», un pétard extrêmement dangereux, mais qui reste très demandé sur le marché. Les mesures coercitives sont d'ores et déjà engagées contre les contrevenants, et pourtant, sur le terrain, c'est une autre affaire. La vente de ces produits bat son plein, avec même l'apparition d'un genre nouveau, et de différents calibres. Au train où vont les choses, la fête du Mawlid sera comme à l'accoutumée : très «explosive».