Les initiateurs de ces journées ont mis sur pied un programme d'activités pour revisiter l'itinéraire et l'œuvre de l'illustre écrivain. Le coup d'envoi des festivités de cette commémoration a été donné, jeudi dernier, à l'espace culturel baptisé au nom de l'écrivain, à Beni Yenni, en présence des autorités locales, des représentants du mouvement associatif et d'une délégation du Congrès mondial amazigh (CMA) conduite par le vice-président de cette ONG, Hocine Azem. L'on a également remarqué la présence du président de l'association Kabylie Solidarité de la wilaya de Tizi Ouzou, ainsi que d'autres invités. Lors de son allocution, Samy Cherat, responsable de l'organisation, a rappelé le parcours de Mammeri comme il a également mis l'accent sur la nécessité de perpétuer son combat pour l'amazighité. En milieu de journée, des dizaines d'étudiants de l'université de Tizi Ouzou se sont déplacés à Taourirt Mimoune pour se recueillir sur la tombe du défunt. Dans l'après-midi, le public a eu droit à des représentations théâtrales et des communications où les conférenciers ont revisité Dda L'Mulud. Notons aussi que le programme de cette commémoration se poursuivra jusqu'à demain, dans la région de Beni Yenni. Poésie, chorale et musique seront aussi de la partie. Toujours dans le même sillage, la maison de la culture de Tizi Ouzou abrite, à partir d'aujourd'hui, une exposition permanente pour remettre au goût du jour l'œuvre de l'auteur de la Traversée. La remise du prix de la meilleure dictée en tamazight figure également au menu de cette semaine culturelle, tout comme la projection du film La Colline oubliée, adapté par Abderahmane Bouguermouh du roman de Mammeri. Rappelons que Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun (Beni Yenni). Il a fait ses études primaires dans son village natal. En 1928, il part chez son oncle, à Rabat (Maroc). Quatre ans après, il revient à Alger et poursuit ses études au lycée Bugeaud, à Bab El Oued. En 1940, il s'inscrit à la faculté des lettres d'Alger. Il a également préparé le concours du professorat de lettres en France. Il a enseigné à Médéa puis à Ben Aknoun. Après l'indépendance, Mammeri a assuré des cours de tamazight à l'université, dans le cadre de la section d'ethnologie. Il a également dirigé le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d'Alger de 1969 à 1980. Mouloud Mammeri est décédé le 26 février 1989 dans un accident de la circulation qui a eu lieu près de Aïn Defla, à son retour d'un colloque à Oujda (Maroc). Ses principaux romans sont la Colline oubliée et l'Opium et le Bâton.