La mémoire de l'illustre écrivain et anthropologue algérien, Mouloud Mammeri, sera honorée, cette semaine, à l'occasion du 24e anniversaire de sa disparition. L'association culturelle Thalwith de Beni Yenni (wilaya de Tizi Ouzou) a concocté un riche programme pour marquer l'événement. Les festivités de cette commémoration ont commencé hier, avec l'inauguration d'une exposition d'archives, de photos et autres documents qui relatent la vie et l'œuvre du chercheur. Cette activité a été ponctuée par des témoignages de membres de la famille et d'amis de Dda Lmulud. Au cours de cet hommage qui s'étalera sur cinq jours, Mouloud Mammeri sera revisité lors de conférences-débats comme celle qui sera animée par Younes Adli, universitaire et écrivain. Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), donnera, lui aussi, une communication où il évoquera le travail de Mammeri pour la culture algérienne en général et la cause amazighe en particulier. Les organisateurs annoncent aussi la présence de Gana Mammeri, cousin de Dda Lmulud, et du chercheur Rachid Bellil. En outre, un recueillement est prévu ce jeudi sur la tombe du défunt. Par ailleurs, notons qu'un colloque international sur Mammeri sera organisé les 2 et 3 mars à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Cette rencontre regroupera universitaires et chercheurs qui décortiqueront l'œuvre de l'auteur de La Traversée. Rappelons que Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun (Beni Yenni). Il a fait ses études primaires dans son village natal. Il a assuré des cours de tamazight à l'université, dans le cadre de la section d'ethnologie, après l'indépendance. Il a également dirigé le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d'Alger de 1969 à 1980. Mouloud Mammeri est décédé le 26 février 1989 dans un accident de la circulation qui a eu lieu près de Aïn Defla, à son retour d'un colloque à Oujda (Maroc). Ses romans les plus connus sont la Colline oubliée et l'Opium et le Bâton. Aujourd'hui, l'université et la maison de la culture de Tizi Ouzou portent fièrement son nom.