La croissance de la publicité en ligne devrait ralentir à 5-6% en France en 2009 contre 23% en 2008, dans un marché de 2,1 milliards d'euros, sous l'effet de désinvestissements de secteurs comme la finance et la haute technologie, selon une étude présentée vendredi. Le ralentissement s'est fait ressentir dès le premier semestre, avec un rythme de 6%, avec notamment une baisse dans les bannières, explique Capgemini Consulting, dans une étude réalisée pour le Syndicat des régies internet (SRI).« Dans le comportement des annonceurs, il y a un besoin accru de relier chaque euro investi à des impacts commerciaux, ce qui se traduit par une diminution des campagnes de construction d'image et de notoriété », a expliqué Jérôme Bourgeais, directeur associé chez Capgemini Consulting, lors d'une conférence de presse. La publicité en ligne devrait cependant bénéficier de l'arrivée de nouvelles catégories d'annonceurs, avec l'ouverture à la concurrence des paris et jeux en ligne et l'autorisation de publicité pour les boissons alcoolisées sur internet, a-t-il ajouté. La proportion de la publicité en ligne dans l'ensemble des dépenses de communication devrait fortement progresser comparé à la part de 6% enregistrée en 2008, a noté Jérôme Bourgeais. Selon l'institut ZenithOptimedia, internet devrait être le seul support publicitaire à progresser en 2009 dans un marché mondial attendu désormais en baisse de 8,5%. Les bannières, qui représentent près d'un quart du marché français à 240 millions d'euros, ont accusé une baisse de 7%, alors qu'elles avaient progressé de 10% sur l'ensemble de 2008, précise Capgemini Consulting. La première catégorie du marché, les liens sponsorisés sur les moteurs de recherche, a vu sa croissance freiner à 10% à 400 millions d'euros, contre un rythme de 35% l'année dernière. La publicité dans les annuaires en ligne — principalement PagesJaunes — conserve un rythme de 15% au premier semestre à 230 millions, contre 25% sur l'année 2008. Seule la publicité sur téléphones mobiles double son rythme de croissance au premier semestre, à 30%, mais elle ne représente encore qu'un pour cent du marché. Porté par l'essor des smartphones comme l'iPhone d'Apple, ce segment souffre du manque de mesures d'audience précises de l'internet mobile, tandis que des offres d'abonnements sponsorisés par de la publicité pourraient l'aider à décoller, a observé Jérôme Bourgeais.