Le projet de loi de règlement budgétaire pour l'exercice 2016 a été présenté hier à l'APN par le ministre des Finances, dans le cadre de la mission de contrôle a posteriori du budget de l'Etat par le Parlement. Il en ressort que le projet de loi en question met en évidence un déficit budgétaire de 1517 milliards de dinars, soit 9% du PIB, selon les chiffres avancés par Abderrahmane Raouia. Le budget de l'année 2016 a ainsi été marqué notamment par 5026 milliards de dinars de recettes et 6543 milliards de dépenses. M. Raouia a souligné que le déficit a été couvert par le Trésor et des prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR). Selon le ministre, les liquidités du FRR ont ainsi atteint 839 milliards de dinars fin 2016, contre 3110 milliards en 2015, suite à la déduction d'un montant de 2370 milliards de dinars consacré au calcul des résultats du Trésor, selon les explications du ministre. Ce dernier a notamment indiqué que le taux d'inflation en 2016 a atteint 6,4%, contre 4% prévus dans la LF-2016, dépassant ainsi de 1,62 % le taux enregistré en 2015 (4,78%). La croissance économique a atteint 3,30% en 2016, selon le ministre des Finances, contre 4,60% prévus dans la LF-2016. Pour Abderrahmane Raouia, l'écart entre les prévisions et la croissance réelle est dû à la faible performance enregistrée dans les activités hors hydrocarbures, notamment dans le secteur des services commerciaux – 2,90% contre 5,70% prévus –, le secteur de la construction et des travaux publics – 5% contre 5,90% prévus – et le secteur agricole qui a enregistré 1,80% de croissance, contre une prévision de 4,70%. Le ministre des Finances a rappelé, par ailleurs, que les réserves de change avaient baissé à 114 milliards de dollars en 2016, contre 144 milliards de dollars fin 2015. Pour sa part, le représentant de la commission des finances a souligné dans rapport exposé en plénière, suite à la présentation du ministre, qu'il est impératif que le gouvernement s'attelle à mieux maîtriser les budgets destinés aux différents secteurs, selon les besoins réels. Un effort qui réduirait, selon la commission, l'écart entre les prévisions et les réalisations de chaque secteur. La commission a recommandé, en outre, plus de contrôle afin de rationaliser les dépenses de gestion. La commission a insisté, par ailleurs, par la voix de son rapporteur, sur la nécessité de remédier au problème des postes de travail vacants, tel que constaté en 2016, notamment au sein des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la santé, selon ce qu'indique le rapport de la Cour des comptes.